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lundi 13 février 2023

Vingtième et dernière toile : « Expansion »

« EXPANSION » 



Dernière toile du projet de livre poétique ou s’ont associées vingt toiles réalisées entre 1999 et 2023 et les textes poétique d’Anouk.

Elle fut conçue aux crayons mines noirs maigre et gras, avec de la peinture pastel et luminescente, de l’encre de chine sur papier Monelli sans acide. Cette toile mesure 80cm/60 cm

« Plus on s’enfonce dans l’univers du Téonanácatl, plus on voit de choses.

Et l’on voit le passé et l’avenir, qui sont unis, déjà achevés, déjà faits…

Je vis et je sus des millions de choses. Je connu et je vis dieu:

Une immense horloge qui fait tic tac, les sphères célestes tournants doucement et, à l’intérieure, les étoiles, la terre, l’univers tout entier, le jour et la nuit, les pleurs et les rires, le bonheur et la douleur.

Celui qui perce le secret du Teonanácatl peut même voir les rouages infinis de l’horloge »

Maria Sabina




dimanche 6 novembre 2022

« La clef du bonheur » et son personnage libre

 Tableau : « La clef du bonheur » et son personnage libre.


Tableau de 25/35 cm sous son passe-partout. Papier canson noir et papier Monelli. réalisé à la mine noire, au pastel iridescent, avec du carton. Le personnage est en galets de la mer du nord, du pastel classique et de la résine acrylique.

Le tableau à pris son envol le 5 novembre 2022, avec son personnage échappé du dessin à l’occasion des 20 ans de l’arrivée dans le village de Félines de notre cher voisine Ulla. C’est sous le platane de la place de l’apéro que le tableau à été donné. Ulla, comme d’habitude était entourée de ses voisins et des personnes qui l’apprécient.




mercredi 2 novembre 2022

Tableau numéro 19 : « Sous la comète, le sourire du jaguar »

 « Sous la comète, le sourire du jaguar »

Cette matrice de 60/80cm  sur papier Monneli et papier cartonné a été réalisée avec des crayons mine noire, de l’encre de Chine, de la peinture pastel iridescente, du carton d’emballage, des bandes de cuivre, l’incrustation d’un scarabée en porcelaine, de la résine cristal avec du pigment résine, des mini-fruits et des légumes plastifiés.

« Sous la comète, le sourire du jaguar » 

Telle une comète, mon crayon s’est laissé guider par un jeu d’équilibre entre les forces chthoniennes, fertiles, et celles obscures, magiques et fécondes de la lune placée au centre de la toile. Avant que ne se révèle pour moi l’importance de la figure du Jaguar s’est construite l’organisation, la structure de la toile au fil des multiples figurants « alvéolisés » arrivant groupés, ou pas, d’un ailleurs fortement pressenti et précis, qui, point par point, s’étirent euphoriquement, traçant cette enveloppe spirituelle qui ne m’appartiendrait pas et pourtant qui jaillissait sous la mine. 

C’est une énergie très douce et particulière qui serait à l’œuvre, glissant avec la mine du Staedtler 3H comme un bâton de parole. Cela raconte l’histoire de notre arrivée à Félines il y a déjà deux ans. Sa navigation sur des boucles ouvertes ou fermées selon le rythme, jusqu’aux points d’encrages extirpés d’une envolée en clarté se répétant à l’infini afin que s’ouvre un chemin bien tracé sur lequel est apparu ce jaguar, double symbolique des forces de la nuit.

Puisque c’est « guidée » que la main soutient le crayon, c’est donc par « l’esprit du jaguar » ou « la voie du jaguar » je veux bien le croire, à la manière d’un étrange chemin présent depuis toujours qui nous aurait guidé jusqu’à Félines-Minervois… C’est ainsi que je termine cette 19ème matrice. Une réalisation inspirée qui prendra quelques mois. 

Sorte d’exégèse symbolique de l’esprit du jaguar mais pas sa représentation, cette matrice a été réalisée sous l’influence d’une encre des rêves et la force de « l’intégrité ». 

Médium protéiforme et responsable, le jaguar s’est imposé de lui-même quand, sur la fin, comme c’est souvent le cas, l’évidence irréductible et inflexible de son image deviendra une nécessité. Des synchronicités inattendues ont jalonné la réalisation de ce travail, des signes comme s’ils venaient d’un futur inconnu. C’est en suivant ce cheminement que j’en ai trouvé l’intitulé : durant la projection du film de Caro Guerra «  L’étreinte du serpent » ou apparaissent une comète et un jaguar. Au moment ou le chercheur profane reçoit la médecine du chaman amazonien qui, peut-être le sauvera, la comète illumine la forêt et dévoile la présence d’un jaguar…. Puis une autre confirmation après une conversation dans mon village, en fin de réalisation, ou l’expression : « l’énergie du jaguar » a traversé la discussion, sorte de prescience qui fait descendre les certitudes sur mon front…

De la même façon, durant toute la construction de cette création, la météo a toujours été fleurissante et le ciel ensoleillé. Le jaguar, l’animal/esprit des Mayas qui ornementait les monuments, pouvait représenter celui qui a le devoir de nourrir le soleil et l’étoile du matin. C’est encore l’animal pouvoir du ciel pour les descendants des Olmèques, Mayas, Aztèques, Incas. Dans ces représentations méso-américaines, la gueule du jaguar englobe souvent le ciel.

Le refus du jugement, le refus de l’égoïsme, la gentillesse à l’égard de l’autre avec la reconnaissance peuvent mener à un sentiment de bien-être et d’intégrité, tel un clin d’œil ; le « sourire du jaguar » est aussi son rugissement. Là encore, il symbolise la dignité, la compassion, l’honnêteté et la rectitude. Le jaguar est une médecine de l’intégrité qui autorise humblement les changements de direction et pardonne les erreurs. Elle permet à l’esprit équilibré de triompher toujours…






samedi 24 septembre 2022

Tableau numéro 18 : le titre; la formule « VR = f ( EC) »

J’ai trouvé le titre de mon tableau avec cette formule au sens mathématique et qui signifie : « la vision de la réalité est une fonction de la conscience » . Cette formule est utilisée entre autre, dans l’exceptionnel livre que vient de terminer Stephan Shillinger intitulé « La sagesse interdite ». 

Cette toile est la 18ème matrice de mon projet d’exposition avec la création d’un livre d’art illustré, et les poésies d’Anouk Journo. Il trouve sa place aujourd’hui en réverbération avec ce que l’univers nous montre de l’expérience directe, de constructions possibles pour changer les paradigmes, tromper l’illusion égotique et avoir accès à une conscience universelle immanente à la nature…

Tout les chercheurs et expérimenteurs connaissent cette euphorie qui gagne la conscience quand nous découvrons qu’au-delà des ouvertures multiples de l’esprit, survient la magie du quotidien, juste d’un simple reflet, un évènement, une plume montrant la direction… Juste cet instant minuscule, ce petit déclic, ce rien qui fait que l’on se sent connecté. De fait, c’est ce que nous sommes, des êtres fondamentalement libres d’abord et profondément heureux qui subissons l’accablement du réel, l’hypnose du matérialisme. Nous pourrions ne jamais être seuls, même si, en découvrant notre appartenance aux modèles des sociétés néolibérales, consuméristes, autoritaires, nous ne pouvons qu’avoir hâte d’en sortir. Quand d’apparence le contrôle des consciences, du religieux, des lobbies de produits commerciaux, des politiques, crée ses lois liberticides, un réveil possible s’opère et de nouveaux chemins s’entrouvrent, amenant l’univers à déposer, sous le calice de nos doigts, ce cadeau qui n’attendait que nous. Ainsi va cette toile.

Depuis le jour de notre naissance, nous avons absorbé les prétentions éducatives, religieuses, morales, superstitieuses, et matérialistes nous poussant à abandonner le but de nos recherches, celles de notre descente d’humain, d’aimant universel, de poète, de mystique, pour trouver, à travers un rayon de lumière, cette infime poussière qui nous décrit, ce chant mélodieux qui nous emporte, nous montrant le chemin déjà emprunté, celui de l’exquise liberté.

Cette matrice de 60/80cm : sur papier Monelli et papier canson a été réalisée avec des crayons mine noire, de l’encre de Chine, de la peinture pastel iridescente, de la peinture pour vitrail, du brou de noix, du carton d’emballage, de la ficelle de coton, du fil de cuivre, des bandes de cuivre, du liège, une incrustation d’un mini « camée », de la résine cristal et de l’argile.




mardi 17 mai 2022

Tableau Numéro 17 : « Le reflet de la lune sur la boussole »

Ce tableau est réalisé sur papier aquarelle 70/50 cm Monelli avec des crayons mines noires, de l’encre de Chine, de la peinture pastel classique et perlescente, de l’acrylique dorée, du carton d’emballage, du cuivre et une feuille de thé…

Inspiré par les aventures de mon fils Tom au Yukon et dans les territoires du Nord Canada, sur les terres de Gwichin, j’ai finalisé cette toile avec des milliers de petits points de crayons mine noire gras et maigres et des pointillés à l’encre. En tentant un audacieux parallèle, j’ai pensé que la question de la survie est omniprésente pour les explorateurs. Dans les milieux difficiles et sauvages, si on ne s’équipe pas comme il faut, on meurt. Si on ne profite pas de l’expérience des autres et qu’on ne tire rien de sa propre expérience, on se met en danger. Donc, envisagé partir à « l’aventure » ou avoir une « aventure », comme celle que représente la relation à l’autre, parfois, ne se résoud pas plus facilement avec un manuel de survie que la certitude d’être « tout puissant » pour se rassurer et y faire face, même si cela peut aider… l’aventure de la relation à l’autre comme l’aventure vers des territoires sauvages est un risque que l’on prend ou pas ? Peut-on être rêveur et aller plus loin que ne l’a fait Jack London aujourd’hui, j’en ai la preuve avec mon fils alors que la capacité à rêver est son moteur, lui qui se donne la capacité à évaluer les risques tout en vivant des situations extrêmes vers des territoires vierges.

Peut-on mettre sa vie en danger parfois, dans la forêt ultime de la relation à l’autre ? Ma réponse est : « oui », bien qu’il n’existe pas de manuel approprié, il faut peut-être une bonne dose de courage autant que de souplesse. C’est en réalisant cette toile que j’ai fais fie de cette idée en cherchant ce qui se jouait du côté de ce qu’on appelle : « l’effet miroir », là ou le trop plein d’activité projective de certaines personnes, vides d’eux-mêmes à l’intérieur, évidemment vident de tout affect peuvent produire chez l’autre, aspirant sont essence pour s’en repaître. 

On parle alors de relation toxique et dangereuse, vous obligeant à accepter la paternité d’un problème, finissant par vous « vampiriser » de votre substance quand cette activité très projective vous est adressée. 

Puis aussi de l’extérieur, vous maintenant dans une transformation opérante, physiologiquement, socialement et psychologiquement, faisant de vous un objet à anéantir tout en vous vidant de ce qui fait de vous ce que vous êtes. Vous devenez un simple reflet, pour cet autre qui finit par vous détruire totalement, tout comme la nature toute puissante peut vous réduire à néant si n’y prenez pas gare, à la différence qu’elle, n’est pas un « pseudo ». Un avatar violeur sans âme de votre intimité

De la forêt vierge à la relation à l’autre, les manuels de survie aident mais ne suffisent pas toujours…Pourtant il existe des portes de sortie pour se sauver du pire. Cette toile est l’état de libération qui survient lorsque le tyran combattu est lui-même anéanti par les limites qu’on lui a fixées, le non qu’on lui a opposé ! Elle est la résurrection, l’équilibre retrouvé, l’Atman, le souffle vital à partir duquel chaque être  vivant s’organise pour trouver sa place dans la nature, la nature révélée qui nous enchante sans nous ensorceler.







dimanche 15 mai 2022

« Le voyage extraordinaire de l’Hotaime »

 Pour répondre à une commande, j’ai proposé cette version en verre acrylique « Le voyage extraordinaire de l’Hôtaime » présenté dans son coffret. Cette commande réalisée sur bloc acrylique de 15/20 cm.


A l’origine, la toile fait 25 cm/ 35cm sur papier aquarelle Monalli, composée à la mine noire, avec de l’encre de chine, du pastel, du carton et du papier Canson 90g, du papier cristal Canson, du coton et des feuilles de cuivre.






lundi 4 avril 2022

Tableau numéro 16 : « Voyageur de l’invisible »

« Voyageur de l’invisible » est réalisé sur papier aquarelle 70/50 cm avec des crayons mines noires, de l’encre de chine, de la peinture pastel classique et perlescente, du carton d’emballage.


Dans « Voyageur de l’invisible », avec les différentes épaisseurs du trait, l’appui de la main et les nuances alternées de gras et de maigre, un jeu précis se dessine enjambant signes et autres symboliques empruntés aux surréalistes, envoutés d’un parabolique jet de la main, qu’un rien de fantastique a projeté à l’intérieur de mon cinéma. C’est de là que s’y coud un lien complice avec l’invisible lui donnant un soupçon de visible.

 De là également d’où je suis parti, donnant à ce qui « pré-existait » la dissolution de mon crayon, permettant ce partage, trait après trait, pointe après pointe,  une de ces douces rêveries de l’autre monde d’où je suis « expert en riance ». Un plus fin sentiment de joie et de merveilleux extrait des entraves du réel, sans « l’unique raison », sans point d’appui pour « l’unique secours » de la déraison. Ainsi j’ai apprécié de me laisser envahir par la douceur poétique d’un coucher de soleil, d’un parfum soulevé par la brise, d’une bourrasque faisant sursauter mon chien jusqu’à la nuit des étoiles élevée en cette fin de l’hiver. 

D’ici, je continue de chanter la terre, la vie des arbres et des animaux totem, de ces fleurs qui s’entremêlent dans tes cheveux en croisant quelque mystérieux courant émeraude trouvé dans la salle de bain de d’Achylie, bien avant la disparition d’Eleusis

 En révélant le secret des Anciens à mon tour, c’est l’histoire, tel un enregistrement issu des cieux que, croyant capter, je mets à jour…


Meichelus



samedi 19 mars 2022

Tableau numéro 15 : « Au coeur de l’univers »

 Toile de 80/60 cm sur papier aquarelle avec de l’encre de chine, du crayon graphite, de l’aquarelle classique et de l’aquarelle perlescente, du carton, des feuilles de thé…

« Au coeur de l’univers » est une invitation au voyage et à la rêverie, une composition médiumnique autour du merveilleux. Un échange vibratoire inspiré des tankas tibétain comme des illustrations de Jules Verne.




mercredi 2 mars 2022

Tableau Numéro 14 : « Le guerrier de la paix  »

 « Le guerrier de la paix » - Toile de 25/35 cm

Réalisée sur papier aquarelle aux crayons mines noires, avec de la peinture pastel, du brou de noix, des feuilles de thé, du carton, du fil de coton, du stylo bille et de l’encre à dorer.

L’art peut-il changer le monde ? 

Cette toile m’a permis de commencer à centrer mon utilisation du crayon mine avec le carton sur papier aquarelle, en cherchant l’équilibre que la matière suscite chez moi dans l’infini auquel cette matière me renvoie. J’explique : la mine noire représente, pour moi, une certaine énergie, et le carton peint une autre. C’est le mélange des deux qui agit sur la toile et peut laisser apparaître, tel le révélateur du photographe, ce que je pense être un « en deçà de la forme et de la matière », une énergie primordiale, une énergie à la fois nouvelle et ancestrale. En partageant, en mettant en commun ces deux matières pour les dépasser, il en résulte, chez « celui ou celle qui regarde », un possible regard associant l’alchimie que suscitent ces deux matériaux. Le minéral et le végétal, simple symbiose menant l’un à la couleur, l’autre à la forme, pour indiquer ce qui nous entoure en permanence, une conscience détachée de nous, un message unique, une énergie issue du vivant et du cosmos, quand l’homme libéré de ses entraves perçoit la nature qui l’entoure….

« Le guerrier de la paix » est une toile qui parle du rythme, de l’intention de retrouver les battements de la vie en harmonie avec les battements de la terre et du corps quand le niveau de conscience s’élève et permet, avec la transe spirituelle, par exemple, de guérir.

Et puis il y a le dessin. Le particularisme de cette toile est lié au particularisme fantastique et surréaliste des artistes magiciens, que ce soit celui du meilleur ami, du psychiatre, du chaman, de l’écrivain où de qui que ce soit sachant transformer le réel en acte magique. Celui (ou celle) qui cherche au-delà des apparences et qui trouve, de sa vision profonde, une communion parfaite avec les éléments fondamentaux. L’assurance qu’à partir d’une vision spirituelle, et la confiance en l’existence, qu’une « autre réalité » puisse être un remède à la santé qui « change le monde ».

Si la pratique artistique et le rituel cérémoniel peuvent  s’accorder dans un niveau plus élevé de conscience, tel un voyage léger où en « ré-ouvrant » les yeux pour laisser aller l’imagination, la toile appartient toujours à celui ou celle qui regarde. Comme le rythme régulier du tambour produit une énergie sonore hypnotisante, peut-elle alors dépasser le simple détachement temporaire des préoccupations quotidiennes ?

Je voudrais montrer que le voyage vers le monde des esprits est l’étape, un passage au-delà de l’exercice de « relaxation » qui possède la force du changement. Une voie existe, un voyage médiatisé pour se « ré-accorder » aux différentes dimensions de notre être et nous émanciper. 

Après que nous soyons passés devant le gardien du feu sacré, tenant fièrement le « baton egotique », la place du « désir » se déplace pour se dépouiller des certitudes qui le figent et s’élever. Ainsi se présente le guerrier de la paix, avec l’acceptation de sa décomposition, se fournissant à lui-même l’aide nécessaire et indispensable, autant que rapide, à sa « recomposition ». Pour que de nouveau un accès libre et fluide se signe devant l’amour éternellement présent. 

Dans ce cadre,  l’art ne pourrait-il pas ouvrir une voie à la spiritualité ? En imaginant que la représentation du réel puisse traduire une pensée du réel, même si la transe-formation du monde en profondeur s’avère lente et imprévisible, elle n’en serait pas moins « essence ciel »…




samedi 29 janvier 2022

Tableau numéro 13 : « La fin du paradoxe de la poule »

«  La fin du paradoxe de la poule »

Toile de 25/35 cm, Technique mixte : carton, papier-aquarelle Monelli, papier Canson 120gr, Feuille de thé, encre de chine, pastel, stylo bille …

Fin de la question ancestrale, qui de l’œuf ou de la poule était là en premier ?… Je peux dire par expérience que laisser cette question de coté permet de donner l’avantage aux deux sans risquer d’en perdre un. On minimise le risque de se tromper et on optimise les chances d’arriver à ses buts.




jeudi 27 janvier 2022

Tableau numéro 12 : « Médecine de la conscience »

 « Médecine de la conscience »

Toile de 25/35 cm sur papier aquarelle Monelli. Techniques mixtes avec du brou de noix, de l’encre de Chine, du crayon mine noir, du pastel classique et perlescent, des feuilles de thé et de cuivre, du carton, des feuille « cristal » et du stylo bille.

Avec cette toile,  je me suis laissé aller sur le fil d’une réflexion où les liens entre médecine et métaphysique se mutualisent. Un lien pérenne qui ne date pas d’aujourd’hui et questionne le matérialisme sur différents fronts malgré le soutien actuel de plus en plus de philosophes, de physiciens scientifiques et plus globalement, de soignants à la subjectivité. Témoins modeste de la relation intime que l’humain entretien depuis la naissance jusqu’à la mort (ou celle de l’autre) avec ce qu’on appelle : « l’esprit »… Est-ce que l’esprit ne fait que venir de nous ou est exogène à chaque être humain ?  Besoin, comme d’habitude, d’élargir mon trait en direction de la sphère spirituelle.

De l’humain, hors de sa sphère cherchant en haut, cherchant en bas…

Je pense que nous entretenons depuis toujours une relation étroite, nous, les humains avec nos champs de valeurs. En effet, nous y sommes attachés comme un bon toutou à son nonos, que ce soit par nécessité, par curiosité, par résilience où grace à notre fabuleuse capacité à nous nourrir de nos propres « négations » à dénier ou bien supporter la somme de nos souffrances sans jamais lâcher prise, une sorte d’hypnose collective. En laissant cet aspect orthodoxe de côté, je me suis intéressé justement à ce qui s’entend plutôt du coté de l’approche positiviste, constructiviste, à ce que racontent les chercheurs, poètes, scientifiques, simples citoyens ou personnalités engagées depuis les années 70 et ce qui se passe depuis les  20 dernières années du coté de la conscience spirituelle…

 J’ ai découvert et redécouvert qu’il se crée des passerelles, entre l’immanence de l’homme avec la nature et les dernières découvertes multichamps  des « chercheurs célestes » ou « psychonautes » tels qu’on les nomme parfois. 

L’idée que nous puissions, « trouver des d’informations erronées » est une valeur en soi et un cheminement légitime, un apprentissage nécessaire et individuel. La simple idée que la conscience interroge notre rapport à la réalité qui, elle-même est soumise, pour reprendre Spinoza : « au premier genre de connaissance, une connaissance fondée uniquement sur la perception des effets dont on ignore les causes, permet qu’on en tire des conclusions - erronées ». Le matérialisme ne serait pas l’unique réponse donc. En soi, cela représente une piste d’exploration, alors je me suis dit comme d’autres qu’il n’y a pas d’objectivité de la réalité. La remise en question du matérialisme par la physique quantique aujourd’hui, mais pas seulement, la poésie depuis toujours, la philosophie, la psychologie trans personnelle nous invitent à développer nos acuités vers moins d’égotisme et de revisiter notre relation à la matière, envisager les autres paradigmes disponibles, rêver de nouvelles idées tel Pierre Weil dans « l’homme sans frontières » expliquant que la conscience n’est pas cloisonnée à l’esprit mais est illimitée et ne lui appartient pas…

Conclusion, nous n’en serions qu’au début d’une nouvelle ère, même si les héritiers des chamans, pour ne citer qu’eux, nous aident dans ce cheminement, nous avons nos perspectives propres et communes avec un futur à saisir…Ainsi, cette toile à pris son envol.



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Vingtième et dernière toile : « Expansion »

« EXPANSION »  Dernière toile du projet de livre poétique ou s’ont associées vingt toiles réalisées entre 1999 et 2023 et les textes poétiqu...