jeudi 19 août 2021

tableau n° 6 : « Equilibrium zéLé »

 « Equilibrium zéLé »


L’idée dans cette toile se cache autour de « Aequus : égal et libra: balance, poids » c’est-à-dire ce qui est à l’œuvre de « part égale » entre « liberté » et « l’équi-libre ».

Une question : du groupe et de l’individu, de l’art brut et de l’art visionnaire, de la tradition et de la modernité, de la monoculture et du multiculturalisme, de « l’ambivalence » sans la schizophrénie:   comment maîtriser l’espace-temps visionnaire qui serait le lien avec « la source, la nature, les résonances morphiques », le « sacré », et dépasser l’obsolescence programmée et permanente que suscitent l’individualisme et la science matérialiste dans notre société ?

Une société qui « dévorerait » toute coexistence, par autophagie et narcissisme, en entretenant l’illusion d’un individualisme fort, un choix de « l’être » qui, de fait, n’en a pas...

De l’impatience toujours plus, au vécu du « temps présent » perçu parfois comme une révolution petite bourgeoise par une jeunesse névrosée, un changement normatif sans saveurs, quelle chance reste-t-il au sacré de trouver sa place ? 

La remise des ailes du moulin de Félines-Minervois en écho à mon intuition, une expression/outil pouvant refléter une vision romantique et désuète opposée à la « vente au gain de temps obsolète ».

Ma métaphore, en quelque sorte offerte au « désir » que l’harmonie soit dans l’environnement proche une possibilité ? De fait, elle l’est !

Simple regard poétique posé sur une belle action, soutenue par ce trait intuitif redonnant sa place à une vraie révolution, celle de l’être complet, « l’être philosophique ».

Valorisation hors marketing, le moulin de Félines avec ses ailes fluides chante l’harmonie des vents. Comment vivre dans deux espace-temps sans perdre son identité, ni renier ce que l’on est ?

Comment occuper une position digne sans craindre d’avoir une personnalité « bi-face » à la Janus ? Vivre une double appartenance sans entraîner un dédoublement menant à l’indécision ? Comment ne pas perdre l’équilibre ? Ne pas être en rupture, résister ? Sinon en choisissant la « voie symbolique »…

La « latéralisation de la pensée, d’un coté l’art, la création, l’imagination, la perception holistique, et de l’autre l’analyse, les mathématiques, l’abstraction… Cela nous amènerait à raisonner en appliquant des stratégies pratiques et visuelles, voire multi-sensorielles au détriment d’une approche qui se voudrait globale. Est-il possible de se libérer du réel ? Et d’entrer dans la métaphore librement ?

L’abscisse reconnue des poètes pourrait être : « Ne pas se laisser voler le sacré » à ses dépens et soumettre le réel.

Alors que le moulin de Félines a  retrouvé  ses ailes, l’L déposé hors texte peut devenir symbolique d’une continuité pour l’artiste.

Un optimisme poétique voit se réaliser, derrière l’ambivalence propre à l’être, une opération de grand écart entre deux mondes qui ne sont pas antinomiques.

Un nouvel équilibre est à atteindre tandis que nos certitudes se délitent, ouvrant le champ des possibles…

 

M. 

 

Toile sur papier du moulin de Brousse-et-Villaret  38,7 x 19,3

Encre de chine, crayon mine noire, pastel et feuille d’or

 

Poésie d’Anouk Journo :

Un pont naturel de marbre rose

Pour nos amies coccinelles


Au loin, le moulin en pause

 Aux ailes éternelles


Dans la garrigue craquante

Ça s’écoute, ça se sent !

 

Les yeux sous l’or des figues

Le nez au sein des ombrelles


La sarriette, le thym et la pluie

Dessinent le lointain 





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