samedi 29 janvier 2022

Tableau numéro 13 : « La fin du paradoxe de la poule »

«  La fin du paradoxe de la poule »


Fin de la question ancestrale, qui de l’œuf ou de la poule était là en premier ? Je peux dire par expérience que laisser cette question de côté permet de donner l’avantage aux deux sans risquer d’en perdre aucun. On minimise le risque de se tromper et on optimise les chances d’arriver à ses buts.

Toile de 25/35 cm, Technique mixte : carton, papier-aquarelle Monelli, papier Canson 120 gr, feuille de thé, encre de Chine, pastel, stylo bille...

Poésie d’Anouk Journo :


La réalité mordante a soudain rattrapé mon rêve canin

Un songe poilu, oui, auquel j’avais cru Mais ses crocs m’ont happée ce matin Ses crocs ignorés

Ses crocs

Jamais je n’aurais pu l’imaginer Pourtant telle est la vérité :

Son regard de phoque n’est qu’un leurre Un paradoxe incarné

Aujourd’hui bel et bien terminé.



jeudi 27 janvier 2022

Tableau numéro 12 : « Médecine de la conscience »

 « Médecine de la conscience »


Avec cette toile, je me suis laissé aller sur un fil de réflexion forçant les liens entre médecine et métaphysique afin qu’ils se mutualisent. Il existe un autre lien pérenne réactualisé et qui questionne le matérialisme faisant résonner sa parole du philosophe, du physicien scientifique et plus globalement du soignants, c’est la subjectivité. Désuète ou porteuse du Grâal, la subjectivité est le témoin modeste de la relation intime que l’humain entretient depuis la naissance jusqu’à la mort (ou celle de l’autre) avec ce qu’on appelle : « le mystère », donc « l’esprit. Est-ce que l’esprit ne fait que venir de nous ou est-il exogène à chaque être humain ? Nécessairement, nous avons besoin d’élargir le trait en direction de la sphère spirituelle. Spirituelle si l’esprit a une dimension pyramidale.

De l’humain, hors de sa sphère, cherchant en haut, cherchant en bas...

Je pense que nous entretenons depuis toujours une relation étroite, nous, les humains, avec nos champs de valeurs et plus profondément notre propre mystère. En effet, nous y sommes attachés comme un bon toutou à son « nonos », que ce soit par nécessité, par curiosité, par résilience où grâce à notre fabuleuse capacité à nous nourrir de nos propres « négations », à dénier ou bien supporter la somme de nos souffrances sans jamais lâcher prise, une sorte d’hypnose collective. En laissant cet aspect orthodoxe de côté, je me suis intéressé justement à ce qui s’entend plutôt du côté de l’approche positiviste, constructiviste, à ce que racontent les chercheurs, poètes, scientifiques, simples citoyens ou personnalités engagées depuis les années 70, et ce qui se passe depuis les vingt dernières années du côté de la conscience. J’ai découvert, et redécouvert, qu’il se crée des passerelles, entre l’immanence de l’Homme avec la nature depuis toujours, et les dernières découvertes multi-champs des « chercheurs célestes » ou « psychonautes » tels qu’on les nomme parfois.

L’idée que nous puissions « trouver des d’informations erronées » est une valeur en soi et un cheminement légitime, un apprentissage nécessaire et individuel appelé « expérience ». La simple idée que la conscience interroge notre rapport à la réalité

qui, elle-même, est soumise, pour reprendre Spinoza, « au premier genre de connaissance, une connaissance fondée uniquement sur la perception des effets dont on ignore les causes permet qu’on en tire des conclusions erronées ». Le matérialisme ne serait donc pas l’unique réponse. En soi, cela représente une piste d’exploration. Alors j’ai pensé, comme d’autres, qu’il n’y a pas d’objectivité de la réalité. La remise en question du matérialisme par la physique quantique aujourd’hui, mais pas seulement, la poésie depuis toujours, la philosophie, la psychologie transpersonnelle, nous invitent à développer nos acuités vers moins d’égotisme et revisiter notre relation à la matière, envisager les autres paradigmes disponibles, rêver de nouvelles idées tel Pierre Weil dans « L’homme sans frontières » expliquant que la conscience n’est pas cloisonnée à l’esprit mais est illimitée et ne lui appartient pas...

Conclusion, nous n’en serions qu’au début d’une nouvelle ère, même si les héritiers des chamans, pour ne citer qu’eux, nous aident dans ce cheminement. Nous avons nos perspectives propres et communes avec un futur à saisir.

Ainsi, c’est de là que cette toile a pris son envol.

Toile de 25/35 cm sur papier aquarelle Monelli. Techniques mixtes avec du brou de noix, de l’encre de Chine, du crayon mine noire, du pastel classique et perlescent, des feuilles de thé et de cuivre, du carton, des feuille « cristal » et du stylo bille.

Poésie d’Anouk Journo :


Laver son âme, c’est facile.

Il suffit de quelques ustensiles Tels qu’une corne à aube

Un tournevis velouté

Des vis et clous dociles.

Ensuite, l’inimaginable osons :

Parlons gaiement aux quatre horizons Afin d’assouplir vallées et monts

Et grâce à quelques coups de marteau Cabossons les mauvaises brindilles. Elles ne repousseront plus, non,

Mais deviendront algues de mots Humus de vagues et dunes libres... Ainsi, oui, promis, le tour est joué.




mardi 18 janvier 2022

Tableau Numéro 11 : « En passant par Eleusis »

 « En passant par Eleusis »


Me rappelant le travail sur les plantes d’Offman et de Gordon Watson interprétant les mystères d’Eleusis, j’ai laissé mon esprit s’en imprégner, et de même avec les travaux de James Fadiman et l’écriture de son « guide de l’explorateur psychédélique », ou encore « Le voyage aux confins de l’esprit » de Michael Pollan (professeur de journalisme à l’UC de Berkeley), ou encore plus proche de nous avec Olivier Chambon, ancien chef de clinique, médecin-psychiatre et psychothérapeute qui a créé le premier diplôme de psychothérapie intégrative, pionnier des thérapies de la conscience, qui a écrit « Chamans et Psy, un dialogue entre deux mondes » où il questionne la place que nous occupons dans l’univers, cette toile se voudrait être un reflet...de l’histoire.

Toile de de 60/80 cm sur papier aquarelle Monalli, réalisée avec du crayon mine noire, de l’encre de Chine, de la peinture au pastel, du carton, du fil de coton, des feuilles de cuivre, des feuilles de thé, du papier cristal et du brou de noix.

Poésie d’Anouk Journo :


La flamboyance de l’automne

Se déploie de monts en plaines


De rousses vignes sentent l’aubaine

Honorent le bal de l’éternité


Les vendanges glanent la beauté

Sans se lasser de ciel, jamais.

 






mardi 11 janvier 2022

Tableau numéro 10 : « Le Voyage extraordinaire de l’Hôtaime »

 « Le voyage extraordinaire de l’Hôtaime »


Cette poésie inspirante de Pablo Neruda consacre modestement la poésie picturale de cet ouvrage, avec un clin d'oeil pour Tom et Alexis… 


Il meurt lentement

celui qui ne voyage pas,

celui qui ne lit pas,

celui qui n’écoute pas de musique,

celui qui ne sait pas trouver

grâce à ses yeux. Il meurt lentement

celui qui détruit son amour-propre,

celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement

celui qui devient esclave de l’habitude

refaisant tous les jours les mêmes chemins,

celui qui ne change jamais de repère,

Ne se risque jamais à changer la couleur

de ses vêtements

Ou qui ne parle jamais à un inconnu. I

Il meurt lentement

celui qui évite la passion

et son tourbillon d’émotions








celles qui redonnent la lumière dans les yeux

et réparent les cœurs blessés

Il meurt lentement

celui qui ne change pas de cap

lorsqu’il est malheureux

au travail ou en amour,

celui qui ne prend pas de risques

pour réaliser ses rêves,

celui qui, pas une seule fois dans sa vie,

n’a fuit les conseils sensés.

Vis maintenant!

Risque-toi aujourd’hui !

Agis tout de suite!

Ne te laisse pas mourir lentement !

Ne te prive pas d’être heureux !


Toile de 25 cm/ 35cm sur papier aquarelle Monalli. Réalisée à la mine noire, avec de l’encre de chine, du pastel, du carton et du papier Canson 90g, du papier cristal Canson, du coton et des feuilles de cuivre.

Poésie d’Anouk Journo :

S’enlacent
Glissent dans l’atmosphère S’amusent vallons ou monts
 Plumes d’air.





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