samedi 19 mars 2022

Tableau numéro 15 : « Au coeur de l’univers »

"Invitation au Voyage et à la Rêverie" : Une Exploration Médiumnique

La toile que vous avez sous les yeux est une pure invitation au voyage et à la rêverie. Elle se déploie devant nous comme une carte imaginaire, une composition médiumnique qui oscille entre le merveilleux et le mystique. Inspirée des tankas tibétains et des illustrations de Jules Verne, cette œuvre est une fenêtre ouverte sur un univers où chaque détail raconte une histoire, où chaque coup de pinceau est un pas vers l'inconnu.

Réalisée sur une toile de 80x60 cm, sur du papier aquarelle, cette création mêle harmonieusement différentes techniques : l'encre de Chine pour les traits fins et détaillés, le crayon graphite pour les ombres délicates, l'aquarelle classique pour les nuances subtiles, et l'aquarelle iridescente pour les reflets scintillants. Chaque élément est choisi avec soin pour ajouter une dimension supplémentaire à l'œuvre. Du carton et des feuilles de thé sont également intégrés, apportant une texture unique et une profondeur tactile à cette composition.

L'image centrale, encadrée par des motifs colorés et organiques, semble être le cœur battant de cette toile. Elle attire le regard avec ses teintes vives et ses lignes complexes, créant un contraste saisissant avec le fond en noir et blanc, où se déploie une végétation luxuriante et fantasmagorique. Les détails foisonnent, rappelant les enluminures médiévales ou les manuscrits anciens où chaque espace est rempli de vie et de mystère.

Ce tableau est bien plus qu'une simple œuvre d'art ; il est un échange vibratoire, un dialogue silencieux entre l'artiste et le spectateur. Il évoque des mondes lointains, des explorations intérieures, des aventures spirituelles. Chaque regard posé sur cette toile est une invitation à s'évader, à laisser libre cours à son imagination, à se perdre dans les méandres des dessins et des couleurs.

Les motifs floraux et les formes en spirale qui envahissent la toile rappellent les cycles naturels, les mandalas de méditation, les cartes stellaires des anciens navigateurs. Ils nous parlent de l'interconnexion de toutes choses, de l'harmonie cachée dans le chaos apparent. Les petits points et les lignes délicates tracent des chemins secrets, des routes invisibles qui mènent à des découvertes intérieures, à des révélations intimes.

En contemplant cette œuvre, on est transporté dans un espace-temps différent, où passé et futur se mêlent, où réalité et fiction se confondent. C'est une œuvre qui nous invite à nous reconnecter avec notre propre capacité à rêver, à imaginer, à explorer. Une œuvre qui nous rappelle que, malgré les contraintes du quotidien, nous portons en nous des univers infinis, des mondes à découvrir, des histoires à raconter.

Cette toile est une célébration de la créativité et de l'émerveillement, un hommage à la curiosité et à l'esprit d'aventure. Elle nous rappelle que l'art, dans toute sa splendeur et sa diversité, est un pont entre les mondes, un véhicule pour l'âme, une porte ouverte sur l'inconnu.

Poésie d’Anouk Journo :


Un colibri joueur

Se pose sur le souffle d’une brise


Silencieusement

Son petit bec éteint les incendies


Au cœur de l’univers, il est

Pur joyau du jour et de la nuit


Bercé par les vents, son chant transporte 

Les âmes meurtries.




mercredi 2 mars 2022

Tableau Numéro 14 : « Le guerrier de la paix  »

 « Le guerrier de la paix » - Toile de 25/35 cm


L’art peut-il changer le monde ?

Cette toile m’a permis de commencer à centrer mon utilisation du crayon mine avec le carton sur papier aquarelle, en cherchant l’équilibre que la matière suscite chez moi dans les sensations auxquelles la matière me renvoie. En effet, le mélange des matériaux agit sur la toile et peut laisser apparaître, tel le révélateur du photographe, ce qui est en deçà de la forme et de la matière, une énergie primordiale, une énergie à la fois nouvelle, bonne où mauvaise et « art-quaïque » comme un cri primal. En partageant, en mettant en commun ces matières pour les dépasser, il en résulte, chez celui ou celle qui créée et regarde, une possible association, une alchimie que ressuscite l’énergie du matériau. Le minéral et le végétal, simple symbiose menant l’un à la couleur, l’autre à la forme, nous indique ce qui nous entoure en permanence, une conscience détachée de nous, un message unique, une énergie issue du vivant comme du cosmos, quand l’homme libéré de ses entraves peut percevoir la nature qui l’entoure.

« Le guerrier de la paix » est une toile qui parle du rythme, de l’intention de retrouver les battements de la vie en harmonie avec les battements de la terre et du corps quand le niveau de conscience s’élève et permet, avec la transe par exemple, de s’extraire de « l’archaïsme ».

Et puis il y a le dessin. Le particularisme de cette toile est lié au particularisme fantastique et surréaliste des artistes magiciens, que ce soit celui du meilleur ami, du psychiatre, du chaman, de l’écrivain où de qui que ce soit sachant transformer le réel en acte magique. Celui (ou celle) qui cherche au-delà des apparences et qui trouve, de sa vision profonde, une communion parfaite avec les éléments fondamentaux. L’assurance qu’à partir d’une vision spirituelle, et la confiance en l’existence, qu’une autre réalité pourrait être un remède à la santé qui change le monde.

Si la pratique artistique et le rituel cérémoniel peuvent s’accorder dans un niveau plus élevé de conscience, tel un voyage léger, en ré-ouvrant les yeux pour laisser aller l’imagination.

La toile appartient toujours à celui ou celle qui regarde, elle n’est plus à son géniteur. Comme le rythme régulier du tambour produit une énergie sonore hypnotisante survient le simple détachement, l’intemporel.

Pouvoir montrer que le voyage vers le monde du rêve est l’étape... Une voie existe, un voyage moins médiatisé pour se ré-accorder aux différentes dimensions de notre être et nous émanciper.

Après que nous soyons passés devant le gardien du feu sacré, tenant fièrement le « bâton égotique », en place du désir, le crayon mine se déplace pour se dépouiller des certitudes qui le figent. Ainsi se présente le guerrier de la paix, avec l’acceptation de sa décomposition, se fournissant à lui-même l’aide, nécessaire et indispensable autant que rapide à sa recomposition, pour que de nouveau un accès libre et fluide se signe devant l’amour éternellement présent.

Dans ce cadre, l’art ne pourrait-il pas ouvrir une voie à la pyramide spirituelle de l’être ? En imaginant que les représentations que l’humanité se forge du réel changent, le monde ne redeviendra jamais comme avant. Même si la « transe-formation » en profondeur s’avère lente et imprévisible, elle n’en serait pas moins un « essence ciel « pour chacun et chacune...

Et cela commence maintenant.

Toile de 25/35 cm

Réalisée sur papier aquarelle aux crayons mines noires, avec de la peinture pastel, du brou de noix, des feuilles de thé, du carton, du fil de coton, du stylo bille et de l’encre à dorer.

Poésie d’Anouk Journo :


Il guette les flocons esseulés

Les amas de neige encore pure

Les pas de l’aube sur l’herbe mouillée

L’hiver enrobé d’un soleil de miel

Il accueille les premières fougères Les rosiers autour de son souffle

Les flaques de brume sur son nez Les moineaux au creux de sa paume.

Le guerrier de la paix est là, si près

si loin.



Le plus récent

Poème : La rouille et le vent

  Deux vieux tracteurs rouillés reposent sous le vent, témoins silencieux d’un monde où l’essentiel prime sur l’accessoire. Leur carcasse fa...