jeudi 18 juillet 2024

Sculpture de Deux clowns sacrés ; « petit oiseaux et langue longue »


Langue longue

Petit oiseaux

Langue longue
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Petit oiseaux
Petit oiseaux

Petit oiseaux
Petit oiseaux


Réalisation de deux statuettes en bois flotté trouvé à Gruissan sur la plage de la vieille nouvelle. Les clowns sacrés sont aussi appelés ; « les Heyokas » dans les traditions indiennes sioux. On peu retrouvé les clowns sacrés dans d’autres traditions comme chez les hopis où ils sont représentés avec les poupées Katchinas et chez les danseurs lors de cérémonies.


Ont dit des « Heyokas », que ce sont des êtres étranges et mystérieux. Ils sont les gardiens des contraires, des hommes qui choisissent de vivre à rebours des conventions du monde. Ils vivent dans un monde à l’envers, attendant qu’un événement cosmique, connu d’eux seuls, les libère de cette inversion. Par exemple, ils se purifient avec de la terre et se sèchent avec de l’eau, saluent en disant "Au revoir" à leur arrivée et "Bonjour" à leur départ.

Dans le langage sacré de leur peuple, un clown est appelé heyoka. Il est celui qui renverse l'ordre établi, transformant le haut en bas et le noir en blanc, disant "oui" pour "non". Tout homme peut être touché par le sort des heyokas, qu'il le veuille ou non, il suffit qu’il rêve des Oiseaux-Tonnerre ou de la foudre. À son réveil, il est devenu un heyoka. Ce destin singulier apporte autant d'honneur que de honte, un pouvoir extraordinaire mais au prix d'un lourd tribut.

Le heyoka peut agir de manière étrange et déroutante. Il dit "oui" en voulant dire "non". Il monte son cheval à l’envers. Il met ses mocassins du mauvais pied. Lorsqu'il arrive, c’est pour repartir. Quand il fait chaud, il tremble de froid, se couvre de couvertures, allume un grand feu et se plaint du froid. En hiver, alors que le gel mordant et la tempête font rage, le heyoka transpire, enfile un maillot de bain et déclare qu’il va se baigner pour se rafraîchir.

Il est raconté qu’un jour, deux heyokas étaient assis sur un rocher au bord d'un lac. Lorsqu’il se mit à pleuvoir, ils décidèrent de se mettre à l’abri et sautèrent ensemble dans le lac. Ainsi est la logique des contraires.

L'un des heyokas, connu sous le nom de L'Aplatisseur, s’acharnait avec son marteau à aplatir tout objet rond ou courbé : assiettes à soupe, balles, anneaux, roues de charrette, œufs. La grand-mère d’un indien qui témoigne raconte qu’il possédait une lampe à pétrole avec un grand verre cylindrique ; il l'a aplatie, car tel était son destin.

Être un heyoka n’est pas une tâche facile, et il est encore plus difficile d’en avoir un dans sa famille. Mais les heyokas sont les gardiens de l’orage et de la foudre, et leurs facéties, qui provoquent le rire, sont en réalité des actes sacrés.

Toujours dans la tradition Sioux, les Heyokas sont les porteurs du pouvoir des Oiseaux-Tonnerre, des êtres invisibles aux yeux humains, révélés uniquement dans les visions des Saints Hommes. Celui qui rêve du tonnerre ou des éclairs, ou de tout autre symbole lié aux Wakinyans, les Grands Êtres Ailés, devient un Heyoka, un "rêveur de tonnerre". Ce n’est pas un simple Homme-Médecine, mais un "contraire", un clown sacré qui agit à l’envers. Ce comportement étrange découle de la croyance que l’univers des esprits est l’inverse du nôtre. En agissant à l’opposé des autres, le Heyoka exprime son lien avec l’Autre Monde, où les lois de la physique sont inversées. Puisque les Wakinyans sont à l’origine de son pouvoir, ce pouvoir est pratiquement illimité. Certains Indiens n’hésitent pas à dire que les Heyokas sont plus puissants qu’une bombe atomique ! Heureusement, ces "rêveurs de tonnerre" montrent une sagesse infiniment supérieure à celle des scientifiques occidentaux dont les rêves de puissance se sont transformés en cauchemars.

L’exemple des Heyokas montre comment l’interprétation des rêves influence directement la vocation d’un futur chaman. Les heyokas, dans leurs danses, incarnent la foudre et font tout à l’envers. Ils sont les clowns sacrés, représentant l’imprévisibilité de la vie. Leurs visages recouverts de bandanas noirs, ils arrivent en poussant des cris glaçants, mais font rire. Lors de leurs danses, les heyokas tournent autour d’une marmite contenant la viande d’un chiot, plongeant leurs mains dans l’eau bouillante pour en attraper des morceaux. La danse se termine par le partage de cette viande sacrée, symbole d’une communion profonde.

Le chaman partage son statut social avec les heyokas, qui ont un rôle très spécial. Ce rôle apporte divertissement et vision de l’avenir, mais attention à leurs prédictions, car ils disent le contraire de ce qu’ils pensent ! N’importe qui peut devenir heyoka en rêvant d’un hibou. Le hibou, vivant la nuit et dormant le jour, voit dans l’obscurité, tout comme le heyoka voit dans les ténèbres de l’avenir. Le statut de heyoka, bien que respecté, comporte des inconvénients : il est la risée du clan. Seule la vision de son animal totem met fin à cette période. Celui qui rêve du hibou lors du rite du Totem reste heyoka toute sa vie.

Le Hibou est le symbole et protecteur des heyokas. Celui qui rêve du hibou lors de son rite doit se préparer à une existence peu commune. Toute sa vie, il sera un heyoka, mais il possédera un pouvoir de clairvoyance hors du commun, comme le hibou qui voit alors que les autres avancent avec incertitude. Le Hibou est un grand protecteur, guidant les heyokas dans leur cheminement spirituel à travers les mystères de l'univers inversé.

Ces deux sculptures ont été réalisées avec du bois flotté, de la peinture acrylique, et pastel, de la ficelle, des plumes colorées, de la pâte polymère et mesure 45 et 47 cm.

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