dimanche 6 novembre 2022

« La clef du bonheur » et son personnage libre

 Tableau : « La clef du bonheur » et son personnage libre.


Tableau de 25/35 cm sous son passe-partout. Papier canson noir et papier Monelli. réalisé à la mine noire, au pastel iridescent, avec du carton. Le personnage est en galets de la mer du nord, du pastel classique et de la résine acrylique.

Le tableau à pris son envol le 5 novembre 2022, avec son personnage échappé du dessin à l’occasion des 20 ans de l’arrivée dans le village de Félines de notre cher voisine Ulla. C’est sous le platane de « la place de l’apéro » que le tableau à été donné. Ulla, comme d’habitude était entourée de ses voisins et des personnes qui l’apprécient.




mercredi 2 novembre 2022

Tableau numéro 19 : « Sous la comète, le sourire du jaguar »

"Sous la Comète, le Sourire du Jaguar" : Une Exploration Artistique et Spirituelle

Tel une comète, mon crayon s'est laissé guider par un jeu d'équilibre entre les forces chthoniennes, fertiles, et celles obscures, magiques et fécondes de la lune, placée au centre de la toile.

Avant que ne se révèle l'importance de la figure du jaguar, la structure de la toile s'est organisée au fil des multiples figurants "alvéolisés" arrivant groupés ou isolés, venus d'un ailleurs fortement pressenti et précis. Point par point, ces éléments se sont étirés euphoriquement, traçant une enveloppe spirituelle qui semblait m’échapper, tout en jaillissant sous la mine du crayon.

Une énergie douce et particulière s'est mise à l'œuvre, glissant avec la mine du Staedtler 3H comme un bâton de parole. Cette énergie raconte l'histoire de notre arrivée à Félines il y a déjà deux ans. La navigation sur des boucles ouvertes ou fermées, en suivant le rythme, jusqu’aux points d’ancrage extirpés d’une envolée en clarté, se répétant à l'infini, a tracé un chemin bien défini. C’est sur ce chemin qu’est apparu le jaguar, symbole des forces de la nuit. Guidée par cet "esprit du jaguar" ou cette "voie du jaguar", j'ai exploré les cultures précolombiennes. Un chemin étrange, présent depuis toujours, semblait passer par Félines-Minervois. Cette 19ème toile, telle une matrice, est une révélation, une réalisation inspirée qui a duré plusieurs mois.

L’exégèse symbolique de l’esprit du jaguar dépasse sa simple représentation. Cette matrice a été réalisée sous l’influence d’une encre des rêves et la force de l’intégrité. Médium protéiforme et responsable, l'image du jaguar est devenue une nécessité. Des synchronicités inattendues ont jalonné la réalisation de cette toile, des signes semblant venir d’un futur inconnu. La projection du film de Ciro Guerra, "L’Étreinte du Serpent", a été particulièrement marquante : une comète et un jaguar apparaissent au moment où le chercheur profane reçoit la médecine du chaman amazonien, peut-être salvatrice. La comète illumine la forêt, révélant la présence du jaguar. Une autre confirmation est survenue lors d'une conversation avec un habitant du village, où l'expression "l'énergie du jaguar" a apaisé mes incertitudes.

Pendant toute la création de cette toile, la météo fut fleurissante et le ciel ensoleillé. Le jaguar, animal/esprit des Mayas qui orne les monuments, symbolise celui qui a le devoir de nourrir le soleil et l’étoile du matin. Encore aujourd’hui, il est l’animal totem du ciel pour les descendants des Olmèques, Mayas, Aztèques, et Incas. Dans ces représentations méso-américaines, la gueule du jaguar englobe souvent le ciel.

Le refus du jugement et de l’égoïsme, la gentillesse envers autrui, et la reconnaissance, peuvent mener à un sentiment de bien-être et d’intégrité, tel un clin d'œil. Le "sourire du jaguar" est aussi son rugissement. Il symbolise la dignité, la compassion, l’honnêteté et la rectitude. Le jaguar incarne une médecine de l’intégrité qui autorise humblement les changements de direction et pardonne les erreurs. Elle permet à l’esprit équilibré de toujours triompher.



Toile de 60/80cm sur papier Monneli et papier cartonné, réalisée avec des crayons mine noire, de l’encre de Chine, de la peinture pastel iridescente, du carton d’emballage, des bandes de cuivre, l’incrustation d’un scarabée en porcelaine, de la résine cristal avec du pigment résine, des mini-fruits et des légumes plastifiés.

poésie d’Anouk Journo :

L’encre des rêves 

S’imprime à nos mémoires

Histoire de voir

De parler

Ou peut-être de continuer à chercher

Une ancre pour se poser

Une trêve 

Dans la forêt noire 

De nos enfances impossibles à gommer.







samedi 24 septembre 2022

Tableau numéro 18 : le titre; la formule « VR = f ( EC) »

"La Vision de la Réalité" : Une Exploration Mathématique et Artistique de la Conscience

J’ai trouvé le titre de mon tableau dans cette formule mathématique signifiant : « la vision de la réalité est une fonction de la conscience ». Cette formule, extraite de l’exceptionnel ouvrage de Stephan Shillinger, "La sagesse interdite", résonne profondément avec le thème de ma toile.

Cette œuvre prend place aujourd’hui en réverbération avec ce que l’univers nous révèle à travers l’expérience directe et les nouvelles constructions possibles pour changer de paradigme. Elle vise à tromper l’illusion égotique et à accéder à la conscience universelle, immanente à la nature.

Tous les chercheurs et expérimentateurs connaissent cette euphorie qui s’empare de la conscience lorsqu’on découvre que, par-delà les multiples ouvertures de l’esprit, survient dans la magie du quotidien, avec une simple cohérence, un événement surprenant. Une plume indiquant la direction, cet instant précieux, ce déclic subtil, nous connecte profondément. Nous sommes, en effet, des êtres fondamentalement libres, subissant l’accablement du réel et l’hypnose du matérialisme.

Nous pourrions ne jamais être seuls en découvrant notre appartenance aux modèles des sociétés néolibérales, consuméristes et autoritaires, à condition de vouloir en sortir. Lorsque le contrôle des consciences, des religions, des lobbies commerciaux, et des politiques crée des lois liberticides, un réveil possible s’opère. De nouveaux chemins s’entrouvrent, et l’univers dépose, sous le calice de nos doigts, ce cadeau qui n’attendait que nous. Ainsi va cette toile, doucement.

Depuis notre naissance, nous avons absorbé les prétentions éducatives, religieuses, morales, superstitieuses et matérialistes, nous poussant à abandonner le but de nos recherches. Pourtant, en tant qu'humains, aimants universels, poètes et mystiques, nous cherchons à travers un rayon de lumière cette infime poussière qui nous décrit, ce chant mélodieux qui nous emporte. Il nous montre le chemin déjà emprunté, celui de l’exquise liberté.

Cette toile de 60x80 cm, réalisée sur papier Monelli et papier Canson, utilise des matériaux variés : crayons à mine noire, encre de Chine, peinture pastel iridescente, peinture pour vitrail, brou de noix, carton d’emballage, ficelle de coton, fil de cuivre, bandes de cuivre, liège, incrustation d’un mini camée offert par Anouk, résine cristal et argile.

Chaque élément contribue à une exploration sensorielle et symbolique de la conscience, illustrant comment notre vision de la réalité se transforme au gré de notre éveil spirituel. C'est une invitation à redécouvrir l’infinité des possibles et à embrasser la liberté qui nous est intrinsèque.

Poésie d’Anouk Journo :


J’ai revu l’invisible 

Par une nuit sans étoile

Nous marchions, sereins

Vers un inconnu certain


Et nos souffles pleins 

Ont alors embrassé

Les brumes d’hier 

Ou les vêpres de demain.




mardi 17 mai 2022

Tableau Numéro 17 : « Le reflet de la lune sur la boussole »

"Sur les Traces de l'Explorateur" : Une Odyssée Artistique et Humaine

Inspiré par les aventures de mon fils Tom au Yukon et dans les territoires du Nord canadien, sur les terres des Gwich’in, j'ai finalisé cette toile avec des milliers de petits points de crayons à mine noire, gras et maigres, et des pointillés à l'encre.

En faisant un audacieux parallèle, j'ai réfléchi à la question de la survie, omniprésente pour l'explorateur qu'il est. Dans ces environnements hostiles et sauvages, une mauvaise préparation peut être fatale. Si l'on ne profite pas de l'expérience des autres et qu'on ne tire pas des leçons de ses propres expériences, on se met en danger. Partir à "l'aventure" ou vivre une "aventure", qu'elle soit relationnelle ou géographique, ne se résout pas seulement avec un manuel de survie. L'expérience n'apporte pas la certitude d'être tout-puissant face à l'inconnu, même si elle aide. L'aventure relationnelle, comme celle des territoires sauvages, est un risque que l’on choisit de prendre… ou non.

Peut-on être rêveur ou rêveuse et aller aujourd'hui plus loin que Jack London ? Oui. Mon fils en est la preuve, sa capacité à rêver étant son moteur, lui permettant d'évaluer les risques tout en vivant des situations extrêmes dans des territoires vierges. Mettre sa vie en danger dans la forêt ultime de la relation à l'autre est aussi possible. Cela demande courage et souplesse, sinon, cette relation peut devenir dangereuse.

En réalisant cette toile, j'ai observé l'effet miroir, où un excès d'activité projective révèle un vide angoissant. L'unité vidée de son essence aspire celle de l'autre, forçant la victime à développer des stratégies de défense. On parle alors de relation toxique, où la victime se voit attribuer la paternité d'un problème qui ne lui appartient pas. Ces "vampires" se nourrissent de votre substance par leur activité projective, jusqu'à vous vider entièrement. Mais des stratégies de défense existent. Vu de l'extérieur, vous subissez une transformation opérante, physiologiquement, socialement et psychologiquement. Vous devenez un objet à anéantir, vous vidant de ce qui fait votre essence, jusqu'à devenir un simple reflet, détruit totalement, comme la nature peut vous réduire à néant si vous n’y prenez pas garde.

De la forêt vierge à la relation à l'autre, les manuels de survie aident, mais ne suffisent pas toujours. Cependant, il existe des portes de sortie pour se sauver du pire. Cette toile représente l'état de libération qui survient lorsque le tyran combattu est lui-même anéanti par les limites qu'on lui a fixées, le "non" opposé devenant source de vie. Il s'agit de la résurrection, de l'équilibre retrouvé, de l'Atman, le souffle vital à partir duquel chaque être vivant s'organise pour trouver sa place dans la nature... Une nature révélée, qui nous enchante sans nous ensorceler.

Ce tableau, réalisé sur papier aquarelle Monelli de 70x50 cm, utilise des crayons à mine noire, de l'encre de Chine, de la peinture pastel classique et perlescente, de l'acrylique dorée, du carton d'emballage, du cuivre et une feuille de thé. Chaque élément contribue à une exploration sensorielle et symbolique, illustrant la quête de survie et de libération, tant dans la nature sauvage que dans les relations humaines.

Poésie d’Anouk Journo :


Quelques douces éclipses de réel Viennent ourler d’ambre liquide Lamelles nichées sous l’humus.








Le plus récent

Pour un projet de troisième recueil de poésie intitulé : « Poèmes En liberté »

Poésie et enchantement : « Poèmes en liberté », nouveau recueil Auteurs :  Anouk Journo (poésies) et Meichelus (dessins)  Nous sommes heureu...