Vingtième et dernier tableau de notre projet de création poétique mêlant photos de mes créations graphiques et écriture poétique.
L’ « être » est la lumière qui transcende l’obscurité. Les forces de la nature l’éclairent. L’invisible est là. De Paracelse à Papus, d’Eliphas Lévis à Oudini, de Jung à Groff, de Maria Sabina à Jodorowsky en passant par Castaneda, poésie et magie ré-enchantent le visible. Dessin et peinture sont des chemins, une porte d’entrée. Ils rendent libres celle et celui qui cherchent dans les enchevêtrements du quotidien, les secrets révélés par l’idéalisme magique.
dimanche 29 janvier 2023
samedi 17 décembre 2022
dimanche 6 novembre 2022
« La clef du bonheur » et son personnage libre
Tableau : « La clef du bonheur » et son personnage libre.
Tableau de 25/35 cm sous son passe-partout. Papier canson noir et papier Monelli. réalisé à la mine noire, au pastel iridescent, avec du carton. Le personnage est en galets de la mer du nord, du pastel classique et de la résine acrylique.
Le tableau à pris son envol le 5 novembre 2022, avec son personnage échappé du dessin à l’occasion des 20 ans de l’arrivée dans le village de Félines de notre cher voisine Ulla. C’est sous le platane de la place de l’apéro que le tableau à été donné. Ulla, comme d’habitude était entourée de ses voisins et des personnes qui l’apprécient.
mercredi 2 novembre 2022
Tableau numéro 19 : « Sous la comète, le sourire du jaguar »
« Sous la comète, le sourire du jaguar »
Telle une comète, mon crayon s’est laissé guider entre un jeu d’équilibre avec les forces chthoniennes, fertiles, et celles obscures, magiques et fécondes de la lune placée au centre de la toile.
Avant que ne se révèle l’importance de la figure du Jaguar, s’est organisée la structure de la toile au fil des multiples figurants « alvéolisés » arrivant groupés, ou pas, d’un ailleurs fortement pressenti et précis, qui, point par point, s’étirant euphoriquement, ont tracé cette enveloppe spirituelle qui ne m’appartiendrait pas et qui, pourtant, jaillissait sous la mine.
C’est une énergie très douce et particulière qui serait à l’œuvre, glissant avec la mine du Staedtler 3H comme un bâton de parole. Cela raconte l’histoire de notre arrivée à Félines il y a déjà deux ans. Sa navigation sur des boucles ouvertes ou fermées selon le rythme, jusqu’aux points d’encrages extirpés d’une envolée en clarté se répétant à l’infini afin que s’ouvre un chemin bien tracé sur lequel est apparu ce jaguar, double symbolique des forces de la nuit. Puisque c’est « guidée » que la main soutient le crayon, c’est donc avec
« l’esprit du jaguar » ou « la voie du jaguar » que j’ai fouillé du côté des cultures précolombiennes. Il m’a semblé reconnaître un étrange chemin, présent depuis toujours, qui passait par Félines-Minervois. Cette 19ème toile, telle une matrice, est une révélation, une réalisation inspirée qui durera plusieurs mois.
L’exégèse symbolique de l’esprit du jaguar n’est pas sa représentation, cette matrice a été réalisée sous l’influence d’une encre des rêves et la force de « l’intégrité ». Médium protéiforme et responsable, l’image du jaguar deviendra une nécessité. Des synchronicités inattendues ont jalonné la réalisation de cette toile, des signes comme s’ils venaient d’un futur inconnu. Ainsi, en voyant la projection du film de Caro Guerra « L’étreinte du serpent » ou apparaissent une comète et un jaguar… Au moment ou le chercheur profane reçoit la médecine du chaman amazonien qui, peut-être le sauvera, la comète illumine la forêt et dévoile la présence d’un jaguar. Une autre confirmation après une conversation avec un habitant de mon village, en fin de réalisation, l’expression : « l’énergie du jaguar » traversera la discussion, faisant descendre les incertitudes du front…
Durant toute la construction de cette toile, la météo fut fleurissante et le ciel ensoleillé. Le jaguar, l’animal/esprit des Mayas qui ornementait les monuments, pouvait représenter celui qui a le devoir de nourrir le soleil et l’étoile du matin. C’est encore aujourd’hui l’animal pouvoir du ciel pour les descendants des Olmèques, Mayas, Aztèques, Incas. Dans ces représentations méso-américaines, la gueule du jaguar englobe souvent le ciel.
Le refus du jugement et de l’égoïsme, la gentillesse à l’égard de l’autre, la reconnaissance peuvent mener à un sentiment de bien-être et d’intégrité, tel un clin d’œil. Le « sourire du jaguar » est aussi son rugissement. Là encore, il symbolise la dignité, la compassion, l’honnêteté et la rectitude. Le jaguar évoque une médecine de l’intégrité qui autorise humblement les changements de direction et pardonne les erreurs. Elle permet à l’esprit équilibré de toujours triompher…
Toile de 60/80cm sur papier Monneli et papier cartonné, réalisée avec des crayons mine noire, de l’encre de Chine, de la peinture pastel iridescente, du carton d’emballage, des bandes de cuivre, l’incrustation d’un scarabée en porcelaine, de la résine cristal avec du pigment résine, des mini-fruits et des légumes plastifiés.
L’encre des rêves
S’imprime à nos mémoires
Histoire de voir
De parler
Ou peut-être de continuer à chercher
Une ancre pour se poser
Une trêve
Dans la forêt noire
De nos enfances impossibles à gommer.
samedi 24 septembre 2022
Tableau numéro 18 : le titre; la formule « VR = f ( EC) »
J’ai trouvé le titre de mon tableau avec cette formule au sens mathématique qui signifie : « la vision de la réalité est une fonction de la conscience » . Cette formule est utilisée, entre autre, dans l’exceptionnel livre que vient de terminer Stephan Shillinger : « La sagesse interdite ».
Cette toile trouve sa place aujourd’hui en réverbération avec ce que l’univers veut bien nous montrer de l’expérience directe, des constructions possibles pour changer de paradigme. Tromper l’illusion égotique et avoir accès à la conscience universelle immanente à la nature.
Tout les chercheurs et expérimentateurs connaissent cette euphorie qui gagne la conscience quand on découvre qu’au-delà des ouvertures multiples de l’esprit survient, dans la magie du quotidien, avec une simple cohérence, un événement surprenant, une plume montrant la direction. C’est cet instant précieux, ce petit déclic, ce rien qui fait qu’on est connecté. De fait, nous sommes cela, des êtres fondamentalement libres qui subissons l’accablement du réel, l’hypnose du matérialisme. Nous pourrions ne jamais être seuls en découvrant notre appartenance aux modèles des sociétés néolibérales, consuméristes, autoritaires, si nous avions hâte d’en sortir. Quand le contrôle des consciences, du religieux, des lobbies de produits commerciaux, des politiques, crée ses lois liberticides, un réveil possible s’opère et de nouveaux chemins s’entrouvrent, amenant l’univers à
déposer, sous le calice de nos doigts, ce cadeau qui n’attendait qu’à nous. Ainsi va cette toile, doucement.
Depuis le jour de notre naissance, nous avons absorbé les prétentions éducatives, religieuses, morales, superstitieuses, et matérialistes nous poussant à abandonner le but de nos recherches, celles de notre descente d’humain, d’aimant universel, de poète, de mystique, pour trouver, à travers un rayon de lumière, cette infime poussière qui nous décrit, ce chant mélodieux qui nous emporte, nous montrant le chemin déjà emprunté, celui de l’exquise liberté.
Toile de 60/80cm réalisée sur papier Monelli et papier Canson, avec des crayons mine noire, de l’encre de Chine, de la peinture pastel iridescente, de la peinture pour vitrail, du brou de noix, du carton d’emballage, de la ficelle de coton, du fil de cuivre, des bandes de cuivre, du liège, l’incrustation d’un mini camée offert par Anouk, de la résine cristal et de l’argile.
Poésie d’Anouk Journo :
J’ai revu l’invisible
Par une nuit sans étoile
Nous marchions, sereins
Vers un inconnu certain
Et nos souffles pleins
Ont alors embrassé
Les brumes d’hier
Ou les vêpres de demain.
mardi 17 mai 2022
Tableau Numéro 17 : « Le reflet de la lune sur la boussole »
Inspiré par les aventures de mon fils Tom au Yukon et dans les territoires du Nord Canada, sur les terres de Gwichin, j’ai finalisé cette toile avec des milliers de petits points
de crayons mine noire gras et maigres, et des pointillés à l’encre. En tentant un audacieux parallèle, j’ai pensé que la question de la survie est parfois omniprésente pour l’explorateur qu’il est. Dans les milieux difficiles et sauvages, si on ne s’équipe pas comme il faut, on meurt. Si on ne profite pas de l’expérience des autres et qu’on ne tire rien de sa propre expérience, on se met en danger. Donc, envisager de partir à « l’aventure », ou vivre une « aventure », comme celle que représente parfois la relation à l’autre, ne se résout pas seulement avec un manuel de survie. L’expérience n’est pas la certitude d’être tout-puissant pour se rassurer et faire face à l’inconnu, même si cela peut aider. L’aventure de la relation à l’autre, comme l’aventure vers des territoires sauvages, est un risque que l’on peut prendre... ou non. Peut-on être rêveur, ou rêveuse, et aller aujourd’hui plus loin que ne l’a fait Jack London ? Oui... J’en ai la preuve avec mon fils alors que la capacité à rêver est son moteur, lui qui évalue les risques en vivant des situations extrêmes vers des territoires vierges. Et peut-on parfois mettre sa vie en danger dans la forêt ultime de la relation à l’autre ? Ma réponse est également oui... Et il faut sans doute une bonne dose de courage autant que de souplesse. Sinon, la relation à l’autre peut-être dangereuse...
En réalisant cette toile, j’ai vu le côté de ce qu’on appelle « l’effet miroir », là ou le trop plein d’activité projective signe certainement un vide angoissant. L’unité vidée de tout aspire l’essence de l’autre pour s’en repaître, obligeant la victime choisie à créer des stratégies de défenses. On parle alors de relation toxique qui oblige la victime à accepter la paternité d’un problème inconnu d’elle. Ces « vampires » se nourrissent de votre substance via cette activité très projective jusqu’à la fin... Mais des stratégies de défenses existent. Vu de l’extérieur, vous êtes maintenu dans une transformation opérante, physiologiquement, socialement et psychologiquement. Vous devenez un objet à anéantir de cette entité, tout en vous vidant de ce qui fait de vous ce que vous êtes. Vous devenez alors un simple reflet, qui finira par être détruit totalement, tout comme la nature toute puissante peut vous réduire à néant si n’y prenez pas garde.
De la forêt vierge à la relation à l’autre, les manuels de survie aident mais ne suffisent pas toujours. Pourtant, il existe des portes de sortie pour se sauver du pire. Cette toile représente l’état de libération qui survient lorsque le tyran combattu est lui-même anéanti par les limites qu’on lui a fixées, le non qu’on lui a opposé devenant source de vie ! Il s’agit de la résurrection, l’équilibre retrouvé, l’Atman, le souffle vital à partir duquel chaque être vivant s’organise pour trouver sa place dans la nature... La nature révélée qui nous enchante sans nous ensorceler.
Ce tableau est réalisé sur papier aquarelle 70/50 cm Monelli avec des crayons mines noires, de l’encre de Chine, de la peinture pastel classique et perlescente, de l’acrylique dorée, du carton d’emballage, du cuivre et une feuille de thé...
Poésie d’Anouk Journo :
Quelques douces éclipses de réel Viennent ourler d’ambre liquide Lamelles nichées sous l’humus.
dimanche 15 mai 2022
« Le voyage extraordinaire de l’Hotaime »
Pour répondre à une commande, j’ai proposé cette version en verre acrylique « Le voyage extraordinaire de l’Hôtaime » présenté dans son coffret. Cette commande réalisée sur bloc acrylique de 15/20 cm.
A l’origine, la toile fait 25 cm/ 35cm sur papier aquarelle Monalli, composée à la mine noire, avec de l’encre de chine, du pastel, du carton et du papier Canson 90g, du papier cristal Canson, du coton et des feuilles de cuivre.
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