lundi 13 février 2023

Vingtième et dernière toile : « Expansion »

« EXPANSION » 





Je résumerai le travail de cette toile par ces mots de la poétesse Maria Sabina :
« Plus on s’enfonce dans l’univers du Téonanácatl, plus on voit de choses. Et l’on voit le passé et l’avenir, qui sont unis, déjà achevés, déjà faits... Je vis et je sus des millions de choses. Je connus et je vis dieu : une immense horloge qui fait tic tac, les sphères célestes tournant doucement et, à l’intérieur, les étoiles, la terre, l’univers tout entier, le jour et la nuit, les pleurs et les rires, le bonheur et la douleur. Celui qui perce le secret du Teonanácatl peut même voir les rouages infinis de l’horloge »
Dernière création de cet ouvrage ou sont associées vingt tableaux conçus entre 2020 et 2023 et les textes poétique d’Anouk.
Toile de 60 cm / 80 cm, réalisée aux crayons mines noirs maigre et gras, avec de la peinture pastel et luminescente, de l’encre de Chine sur papier Monelli sans acide.

Poésie d’Anouk Journo :


Tout jaillira d’une étincelle 

Involontaire 

D’un appel de la nuit-lumière…


Il suffira alors de peu pour nourrir l’horizon

Humains, poissons, animaux et autres libellules

Main dans la main enfin danseront 

Les solitudes fondront tels des traits mués en pointillés puis flaques claires,

Et les abeilles d’or voleront en toutes saisons

Tout jaillira d’une étincelle, oui…





dimanche 6 novembre 2022

« La clef du bonheur » et son personnage libre

 Tableau : « La clef du bonheur » et son personnage libre.


Tableau de 25/35 cm sous son passe-partout. Papier canson noir et papier Monelli. réalisé à la mine noire, au pastel iridescent, avec du carton. Le personnage est en galets de la mer du nord, du pastel classique et de la résine acrylique.

Le tableau à pris son envol le 5 novembre 2022, avec son personnage échappé du dessin à l’occasion des 20 ans de l’arrivée dans le village de Félines de notre cher voisine Ulla. C’est sous le platane de la place de l’apéro que le tableau à été donné. Ulla, comme d’habitude était entourée de ses voisins et des personnes qui l’apprécient.




mercredi 2 novembre 2022

Tableau numéro 19 : « Sous la comète, le sourire du jaguar »

 « Sous la comète, le sourire du jaguar »


Telle une comète, mon crayon s’est laissé guider entre un jeu d’équilibre avec les forces chthoniennes, fertiles, et celles obscures, magiques et fécondes de la lune placée au centre de la toile. 

Avant que ne se révèle l’importance de la figure du Jaguar, s’est organisée la structure de la toile au fil des multiples figurants « alvéolisés » arrivant groupés, ou pas, d’un ailleurs fortement pressenti et précis, qui, point par point, s’étirant euphoriquement, ont tracé cette enveloppe spirituelle qui ne m’appartiendrait pas et qui, pourtant, jaillissait sous la mine. 

C’est une énergie très douce et particulière qui serait à l’œuvre, glissant avec la mine du Staedtler 3H comme un bâton de parole. Cela raconte l’histoire de notre arrivée à Félines il y a déjà deux ans. Sa navigation sur des boucles ouvertes ou fermées selon le rythme, jusqu’aux points d’encrages extirpés d’une envolée en clarté se répétant à l’infini afin que s’ouvre un chemin bien tracé sur lequel est apparu ce jaguar, double symbolique des forces de la nuit. Puisque c’est « guidée » que la main soutient le crayon, c’est donc avec
« l’esprit du jaguar » ou « la voie du jaguar » que j’ai fouillé du côté des cultures précolombiennes. Il m’a semblé reconnaître un étrange chemin, présent depuis toujours, qui passait par Félines-Minervois. Cette 19ème toile, telle une matrice, est une révélation, une réalisation inspirée qui durera plusieurs mois. 



L’exégèse symbolique de l’esprit du jaguar n’est pas sa représentation, cette matrice a été réalisée sous l’influence d’une encre des rêves et la force de « l’intégrité ». Médium protéiforme et responsable, l’image du jaguar deviendra une nécessité. Des synchronicités inattendues ont jalonné la réalisation de cette toile, des signes comme s’ils venaient d’un futur inconnu. Ainsi, en voyant la projection du film de Caro Guerra « L’étreinte du serpent » ou apparaissent une comète et un jaguar… Au moment ou le chercheur profane reçoit la médecine du chaman amazonien qui, peut-être le sauvera, la comète illumine la forêt et dévoile la présence d’un jaguar. Une autre confirmation après une conversation avec un habitant de mon village, en fin de réalisation,  l’expression : « l’énergie du jaguar » traversera la discussion, faisant descendre les incertitudes du front…

Durant toute la construction de cette toile, la météo fut fleurissante et le ciel ensoleillé. Le jaguar, l’animal/esprit des Mayas qui ornementait les monuments, pouvait représenter celui qui a le devoir de nourrir le soleil et l’étoile du matin. C’est encore aujourd’hui l’animal pouvoir du ciel pour les descendants des Olmèques, Mayas, Aztèques, Incas. Dans ces représentations méso-américaines, la gueule du jaguar englobe souvent le ciel.

Le refus du jugement et de l’égoïsme, la gentillesse à l’égard de l’autre, la reconnaissance peuvent mener à un sentiment de bien-être et d’intégrité, tel un clin d’œil.  Le « sourire du jaguar » est aussi son rugissement. Là encore, il symbolise la dignité, la compassion, l’honnêteté et la rectitude. Le jaguar évoque une médecine de l’intégrité qui autorise humblement les changements de direction et pardonne les erreurs. Elle permet à l’esprit équilibré de toujours triompher…

Toile de 60/80cm sur papier Monneli et papier cartonné, réalisée avec des crayons mine noire, de l’encre de Chine, de la peinture pastel iridescente, du carton d’emballage, des bandes de cuivre, l’incrustation d’un scarabée en porcelaine, de la résine cristal avec du pigment résine, des mini-fruits et des légumes plastifiés.

poésie d’Anouk Journo :

L’encre des rêves 

S’imprime à nos mémoires

Histoire de voir

De parler

Ou peut-être de continuer à chercher

Une ancre pour se poser

Une trêve 

Dans la forêt noire 

De nos enfances impossibles à gommer.







samedi 24 septembre 2022

Tableau numéro 18 : le titre; la formule « VR = f ( EC) »

J’ai trouvé le titre de mon tableau avec cette formule au sens mathématique qui signifie : « la vision de la réalité est une fonction de la conscience » . Cette formule est utilisée, entre autre, dans l’exceptionnel livre que vient de terminer Stephan Shillinger : « La sagesse interdite ».

Cette toile trouve sa place aujourd’hui en réverbération avec ce que l’univers veut bien nous montrer de l’expérience directe, des constructions possibles pour changer de paradigme. Tromper l’illusion égotique et avoir accès à la conscience universelle immanente à la nature.

Tout les chercheurs et expérimentateurs connaissent cette euphorie qui gagne la conscience quand on découvre qu’au-delà des ouvertures multiples de l’esprit survient, dans la magie du quotidien, avec une simple cohérence, un événement surprenant, une plume montrant la direction. C’est cet instant précieux, ce petit déclic, ce rien qui fait qu’on est connecté. De fait, nous sommes cela, des êtres fondamentalement libres qui subissons l’accablement du réel, l’hypnose du matérialisme. Nous pourrions ne jamais être seuls en découvrant notre appartenance aux modèles des sociétés néolibérales, consuméristes, autoritaires, si nous avions hâte d’en sortir. Quand le contrôle des consciences, du religieux, des lobbies de produits commerciaux, des politiques, crée ses lois liberticides, un réveil possible s’opère et de nouveaux chemins s’entrouvrent, amenant l’univers à

déposer, sous le calice de nos doigts, ce cadeau qui n’attendait qu’à nous. Ainsi va cette toile, doucement.

Depuis le jour de notre naissance, nous avons absorbé les prétentions éducatives, religieuses, morales, superstitieuses, et matérialistes nous poussant à abandonner le but de nos recherches, celles de notre descente d’humain, d’aimant universel, de poète, de mystique, pour trouver, à travers un rayon de lumière, cette infime poussière qui nous décrit, ce chant mélodieux qui nous emporte, nous montrant le chemin déjà emprunté, celui de l’exquise liberté.

Toile de 60/80cm réalisée sur papier Monelli et papier Canson, avec des crayons mine noire, de l’encre de Chine, de la peinture pastel iridescente, de la peinture pour vitrail, du brou de noix, du carton d’emballage, de la ficelle de coton, du fil de cuivre, des bandes de cuivre, du liège, l’incrustation d’un mini camée offert par Anouk, de la résine cristal et de l’argile.

Poésie d’Anouk Journo :


J’ai revu l’invisible 

Par une nuit sans étoile

Nous marchions, sereins

Vers un inconnu certain


Et nos souffles pleins 

Ont alors embrassé

Les brumes d’hier 

Ou les vêpres de demain.




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