jeudi 29 février 2024

Ah le dieu Aa, L’esprit du Rurutu

Ah le dieu Aa, l’esprit du Rurutu


L’esprit du Rurutu
Gravé dans la roche félinienne

Depuis le ciel
Fondation du firmament
Gardien surnaturel
Révélation guettée 
logée dans la matière
Troque le bois pour la pierre
Écho d’une intention
Merci.


Ah le dieu Aa, L’esprit du Rurutu





L ‘arbre d’amour

 

L’arbre d’amour

Une abeille nouveau née

Sur son ventre tacheté

Des reflets pourpre

Sacrée journée.



lundi 15 janvier 2024

« La Maât soufflant à l’oreille du philosophe. »

 «  La Maât soufflant à l’oreille du philosophe »


Mon ambition - et pas des moindres - est de relier philosophie platonicienne et mystique de l’Égypte ancienne avec le concept de Maât : chacun à sa juste place, dirigeants, artisans, guerriers ou autres, bon accomplissement des tâches pour la communauté, équilibre sociétal duquel ordre et justice émanent. 

On retrouve ce concept abstrait de la loi de Maât dans le chapitre 125 du « Livre des Morts des anciens Égyptiens : les 42 lois de Maât  intitulées « les confessions négatives » ou encore « la déclaration d’innocence ». 

La Maât originelle est une divinité femme, fille du dieu Ré. C’était aussi la soeur mystique du pharaon : elle l’assistait à la « psychostasie », c’est-à-dire à « la pesée du coeur » en vue du passage bienheureux vers un au-delà éternel. Elle représente l’harmonie cosmique, la rectitude, mais aussi l‘équilibre du monde, l’équité, la justice, la vérité et la paix. 

N’ayant pas un don spontané pour l’ordre, j’ai pensé représenter ce concept de la Maât « soufflant à l’oreille du philosophe » un chemin possible sans trop de difficulté. J’ai pu me servir de mes erreurs graphiques comme solutions…

Chercher et voir où ce « déséquilibre » naît, et où celui-ci se cache, se repère… Puis s’ajuster à l’Etre pour que se réalise ce qu’on appelait « la voie du coeur » en Egypte ancienne.

Dans ce tableau qui montre, au premier abord, une symétrie « équilibrée », une organisation ethnique, l’imperfection est présente, permettant de façon graphique de justifier l’intervention du « souffle de la Maât. » Ainsi, pour reprendre le concept issu de la mythologie égyptienne, l’homme peut se donner la chance de ne pas sombrer dans le chaos de « l’Ifset », l’antithèse de la Maât. Eh oui, déjà à cette époque, rien ne se faisait tout seul… Mais c’est tout seul qu’on le réalise.

Des graphismes peuvent rappeler les motifs hopis ou navajos, mon intention étant là aussi de représenter une symbolique en trait d’union avec le concept de la Maât chez d’autres peuples connus pour rechercher également « l’harmonie ». Que les chercheurs d’hier comme ceux d’aujourd’hui aient pu ressentir l’écho, le souffle de la Maât sur leur chemin, est un trait de l’humanité. Aujourd’hui, l’organisation de la Cité n’est plus une incitation, une préconisation à suivre « une voie juste ». La domination du matérialisme scientifique limite la conscience à la vérification du réel et des egos surdimensionnés… 

On peut retrouver, en miroir, un saut plus loin de l’autre coté de l’Atlantique et à la même époque ancienne, cette démarche sociétale juste et harmonieuse, associée au « liant » de l’être et de la nature pour désigner beauté et harmonie. On peut retrouver aujourd’hui cette symétrie cosmique dans toutes les nouveautés émergeantes (concepts, découvertes scientifiques, évolution de la pensée etc.), ce qui laisse entrevoir que cet état préexistera toujours : ainsi irait le fonctionnement de l’Univers.

Les liens de l’individu et du groupe sociétal à une philosophie de l’équilibre sont considérés comme extravagants tant l’on accorde d’importance au paraître et au superficiel. En créant  « La Maât soufflant à l’oreille du philosophe », mon souhait est modestement de convoquer le pouvoir de la Maât désignant tout  point de déséquilibre dans le but de faciliter un changement. Je rêve que le monde change…

Toile de 60/80 cm sur papier aquarelle grain fin avec des pastels aquarellables, des pastels luminescents, de l’encre de Chine, du feutre, de l’acrylique et du crayon mine noire gras et maigre.




mardi 21 novembre 2023

« L’HÉKA »

 « HEKA » : tableau de 80/60 cm sur papier aquarelle Arches . Crayon mine noire gras et maigre, encre de Chine, pastel classique et pastel iridescent. Commencé en le 10.04.2023 et terminé le 21.11.2023.












J’ai choisi ce titre « HÉKA » qui veut dire « magie » pour le sens qu’il représentait dans l’Égypte antique et qui m’a habité au long de la réalisation de cette toile. 

Le sens du mot « Héka », dans l’histoire de l’Egypte antique, se réfère à tout ce qui désigne la magie et incarne le dieu du même nom, présent dans le monde des vivants comme des morts. Les mots et les gestes sont les moyens des Égyptiens des premières dynasties pour pratiquer l’Héka, c’est à dire : la magie. A différencier de ce que nous, occidentaux, appelons la magie, la prestidigitation, l’illusion qui est l’art de réaliser un tour, de substituer ou faire disparaître un objet choisi. Heka c’est ce qui unit toutes les manifestations, ce qui ordonne, tout le monde peut l’utiliser, c’est le pouvoir créatif. Chez les égyptiens, faire de la magie, c’est se connecter. Tout est lié, Heka ordonne pour permettre un équilibre cosmique. Faire de la magie, c’est se connecter à l’univers et ses énergies.

La magie, selon les Egytiens de l’Antiquité, est née en même temps que la création du monde. Elle est présente dans la mort grâce aussi à de nombreuses formules magiques qui repoussent les monstres et jalonnent le parcours des défunts afin de l’aider à arriver au but et obtenir une éventuelle « résurrection ». Elle est traduisible par « magie sacrée » et « énergie sacrée ».

HEKA est, chez les vivants, utilisée pour soigner les maux et s’en prémunir, repousser le « mal » aussi bien sur terre que dans l’au-delà. Mais HEKA est avant tout une sagesse plurimillénaire qui s’appuie sur la magie, le pouvoir et la spiritualité, c’est l’invisible et la lumière…

Les Égyptiens de l’époque avaient pleinement conscience qu’Heka était le pouvoir de nouer des liens symbolisés par une cordelette tressée deux fois sur elle-même. Prendre le pouvoir sur soi-même représentait l’auto-gouvernance qui préexiste en chacun de nous afin de nous permettre avec le « coeur-conscience » de faire le juste choix. Ce même choix qui rend le coeur léger pour réussir l’épreuve de « la pesée » face à la « Maât » ( la déesse de l’harmonie cosmique, de la rectitude, de l’ordre et de l’équilibre des mondes, de l’équité, de la paix, de la vérité et de la justice).

Pythagore et Platon semblent s’être servis de la sagesse égyptienne en s’appuyant sur ces notions de pouvoir et de spiritualité. Pour ma part, le pouvoir de « l’HEKA » sera une aide à construire et avancer dans cette toile. Comme pour la pratique de l’art taoïste de la graphie, j’ai commencé ma méditation et en suis sortie en jetant mon crayon au travers de la feuille de papier fixé sur le point nodal du coeur. Puis, j’ai suivi le fil magique et précieux de l’Heka en flairant, tel un animal, son absolu sentiment poétique, le juste angle lumineux où l’alchimie du réenchantement opère. 

L’idée d’allumer la lumière invisible de la spiritualité, de combattre le chaos, la surdité mentale, l’avidité tout en donnant le meilleur de soi m’ont inspiré. Renouer les liens avec l’univers, les autres et nous-mêmes afin de permettre l’harmonie du vivant parmi les vivants était inscrit dans ces traits comme dans mon coeur, depuis toujours, jusqu’au bout du jour.

vendredi 14 juillet 2023

« Métaphysique épiphysérienne  »

 « Métaphysique épiphysérienne » 


Toile de 80/60 cm réalisée au crayon mine, avec de l’encre de Chine, de la peinture pastel, de la peinture pastel luminescente, des feuilles de cuivre et de thé sur papier Arches «aquarelle » et papier cartonné.

Partant de la certitude que relèguent de nombreuses traditions spirituelles, je me rappelle de ces mots :       « tout est relié »,  l’esprit et l’univers sont le miroir de la conscience qu’on ne peut pas juste localiser dans notre cerveau, quel que soit l’importance de ce dernier. Descartes mystique -  hé oui ! il voyait déjà le siège de l’âme dans la glande pinéale, autrement dit l’épiphyse - c’était un bon début pour un seul gars. Il se faisait l’écho inconscient des traditions boudhistes, vivaces à ce jour encore, qui soutiennent l’idée que notre épiphyse est le siège d’un 3ème œil émetteur/capteur d’une conscience exogène. Le chemin est jalonné de certitudes et de doute qui ne devraient jamais s’affronter, ne serait-ce que parce qu’aujourd’hui, nous acceptons mieux l’idée qu’une  convergence est possible avec un savoir intuitif. 

Que « l’esprit » au sens spirituel, ou bien le « sacré », soit localisé dans l’épiphyse, le coeur, au bout de nos doigts ou sur la bordure externe de nos yeux, ne nous en garantit pas la permanence…

Pour cette toile, j’ai cru bon de laisser le crayon naviguer au confins des étoiles, juste après l’incertitude blasphématoire qui consiste à penser et dire que la science matérialiste est la religion ayant remplacé la superstition qui trônait juste avant. J’ai senti frémir les Orbes vibratiles de « l’éveil » en tenant en équilibre parfait cette « incertitude » au fond de moi. J’ai cherché à en faire l’instrument d’une joie éphémère pouvant trans-former  l’instant en poudre d’or. 

D’un geste lent et profond, j’ai semé aux 13 vents une douce invitation à ce que soit creusé, juste au pied de cet équilibre, juste entre nous deux, un extrait d’un joyau fleuri de ton sourire. 

Un équilibre délicieusement tissé de notre passion amoureuse et du savoir millénaire des grands sages. Ceux qui n’ont rien demandé aux livres, aux dogmes et au pouvoir mais qui sont nés juste là où germe un micellium de pourpre et de rose, le réseau infini du divin partagé qu’il suffit de humer, un endroit, une place pour la beauté offerte et sacrée que l’univers accepte de montrer quand on accepte humblement d’en faire la demande. Caché secrètement dans l’instant présent, dans le simple émerveillement d’un passage de papillon ou sous une lettre que transportent un chat joyeux ou un chien sujet à un trouble du comportement, il se fait jour, un jour d’amour. Rien ne laissait supposer que l’éveil est à la disposition de chacun, rien ne laissait croire que nous trouverions la route qui mène vers les « Dévas ». Et pourtant, c’est bien de cela dont il s’agit.





lundi 13 février 2023

Vingtième et dernière toile : « Expansion »

« EXPANSION » 





Je résumerai le travail de cette toile par ces mots de la poétesse Maria Sabina :
« Plus on s’enfonce dans l’univers du Téonanácatl, plus on voit de choses. Et l’on voit le passé et l’avenir, qui sont unis, déjà achevés, déjà faits... Je vis et je sus des millions de choses. Je connus et je vis dieu : une immense horloge qui fait tic tac, les sphères célestes tournant doucement et, à l’intérieur, les étoiles, la terre, l’univers tout entier, le jour et la nuit, les pleurs et les rires, le bonheur et la douleur. Celui qui perce le secret du Teonanácatl peut même voir les rouages infinis de l’horloge »
Dernière création de cet ouvrage ou sont associées vingt tableaux conçus entre 2020 et 2023 et les textes poétique d’Anouk.
Toile de 60 cm / 80 cm, réalisée aux crayons mines noirs maigre et gras, avec de la peinture pastel et luminescente, de l’encre de Chine sur papier Monelli sans acide.

Poésie d’Anouk Journo :


Tout jaillira d’une étincelle 

Involontaire 

D’un appel de la nuit-lumière…


Il suffira alors de peu pour nourrir l’horizon

Humains, poissons, animaux et autres libellules

Main dans la main enfin danseront 

Les solitudes fondront tels des traits mués en pointillés puis flaques claires,

Et les abeilles d’or voleront en toutes saisons

Tout jaillira d’une étincelle, oui…





dimanche 6 novembre 2022

« La clef du bonheur » et son personnage libre

 Tableau : « La clef du bonheur » et son personnage libre.


Tableau de 25/35 cm sous son passe-partout. Papier canson noir et papier Monelli. réalisé à la mine noire, au pastel iridescent, avec du carton. Le personnage est en galets de la mer du nord, du pastel classique et de la résine acrylique.

Le tableau à pris son envol le 5 novembre 2022, avec son personnage échappé du dessin à l’occasion des 20 ans de l’arrivée dans le village de Félines de notre cher voisine Ulla. C’est sous le platane de la place de l’apéro que le tableau à été donné. Ulla, comme d’habitude était entourée de ses voisins et des personnes qui l’apprécient.




mercredi 2 novembre 2022

Tableau numéro 19 : « Sous la comète, le sourire du jaguar »

 « Sous la comète, le sourire du jaguar »


Telle une comète, mon crayon s’est laissé guider entre un jeu d’équilibre avec les forces chthoniennes, fertiles, et celles obscures, magiques et fécondes de la lune placée au centre de la toile. 

Avant que ne se révèle l’importance de la figure du Jaguar, s’est organisée la structure de la toile au fil des multiples figurants « alvéolisés » arrivant groupés, ou pas, d’un ailleurs fortement pressenti et précis, qui, point par point, s’étirant euphoriquement, ont tracé cette enveloppe spirituelle qui ne m’appartiendrait pas et qui, pourtant, jaillissait sous la mine. 

C’est une énergie très douce et particulière qui serait à l’œuvre, glissant avec la mine du Staedtler 3H comme un bâton de parole. Cela raconte l’histoire de notre arrivée à Félines il y a déjà deux ans. Sa navigation sur des boucles ouvertes ou fermées selon le rythme, jusqu’aux points d’encrages extirpés d’une envolée en clarté se répétant à l’infini afin que s’ouvre un chemin bien tracé sur lequel est apparu ce jaguar, double symbolique des forces de la nuit. Puisque c’est « guidée » que la main soutient le crayon, c’est donc avec
« l’esprit du jaguar » ou « la voie du jaguar » que j’ai fouillé du côté des cultures précolombiennes. Il m’a semblé reconnaître un étrange chemin, présent depuis toujours, qui passait par Félines-Minervois. Cette 19ème toile, telle une matrice, est une révélation, une réalisation inspirée qui durera plusieurs mois. 



L’exégèse symbolique de l’esprit du jaguar n’est pas sa représentation, cette matrice a été réalisée sous l’influence d’une encre des rêves et la force de « l’intégrité ». Médium protéiforme et responsable, l’image du jaguar deviendra une nécessité. Des synchronicités inattendues ont jalonné la réalisation de cette toile, des signes comme s’ils venaient d’un futur inconnu. Ainsi, en voyant la projection du film de Caro Guerra « L’étreinte du serpent » ou apparaissent une comète et un jaguar… Au moment ou le chercheur profane reçoit la médecine du chaman amazonien qui, peut-être le sauvera, la comète illumine la forêt et dévoile la présence d’un jaguar. Une autre confirmation après une conversation avec un habitant de mon village, en fin de réalisation,  l’expression : « l’énergie du jaguar » traversera la discussion, faisant descendre les incertitudes du front…

Durant toute la construction de cette toile, la météo fut fleurissante et le ciel ensoleillé. Le jaguar, l’animal/esprit des Mayas qui ornementait les monuments, pouvait représenter celui qui a le devoir de nourrir le soleil et l’étoile du matin. C’est encore aujourd’hui l’animal pouvoir du ciel pour les descendants des Olmèques, Mayas, Aztèques, Incas. Dans ces représentations méso-américaines, la gueule du jaguar englobe souvent le ciel.

Le refus du jugement et de l’égoïsme, la gentillesse à l’égard de l’autre, la reconnaissance peuvent mener à un sentiment de bien-être et d’intégrité, tel un clin d’œil.  Le « sourire du jaguar » est aussi son rugissement. Là encore, il symbolise la dignité, la compassion, l’honnêteté et la rectitude. Le jaguar évoque une médecine de l’intégrité qui autorise humblement les changements de direction et pardonne les erreurs. Elle permet à l’esprit équilibré de toujours triompher…

Toile de 60/80cm sur papier Monneli et papier cartonné, réalisée avec des crayons mine noire, de l’encre de Chine, de la peinture pastel iridescente, du carton d’emballage, des bandes de cuivre, l’incrustation d’un scarabée en porcelaine, de la résine cristal avec du pigment résine, des mini-fruits et des légumes plastifiés.

poésie d’Anouk Journo :

L’encre des rêves 

S’imprime à nos mémoires

Histoire de voir

De parler

Ou peut-être de continuer à chercher

Une ancre pour se poser

Une trêve 

Dans la forêt noire 

De nos enfances impossibles à gommer.







samedi 24 septembre 2022

Tableau numéro 18 : le titre; la formule « VR = f ( EC) »

J’ai trouvé le titre de mon tableau avec cette formule au sens mathématique qui signifie : « la vision de la réalité est une fonction de la conscience » . Cette formule est utilisée, entre autre, dans l’exceptionnel livre que vient de terminer Stephan Shillinger : « La sagesse interdite ».

Cette toile trouve sa place aujourd’hui en réverbération avec ce que l’univers veut bien nous montrer de l’expérience directe, des constructions possibles pour changer de paradigme. Tromper l’illusion égotique et avoir accès à la conscience universelle immanente à la nature.

Tout les chercheurs et expérimentateurs connaissent cette euphorie qui gagne la conscience quand on découvre qu’au-delà des ouvertures multiples de l’esprit survient, dans la magie du quotidien, avec une simple cohérence, un événement surprenant, une plume montrant la direction. C’est cet instant précieux, ce petit déclic, ce rien qui fait qu’on est connecté. De fait, nous sommes cela, des êtres fondamentalement libres qui subissons l’accablement du réel, l’hypnose du matérialisme. Nous pourrions ne jamais être seuls en découvrant notre appartenance aux modèles des sociétés néolibérales, consuméristes, autoritaires, si nous avions hâte d’en sortir. Quand le contrôle des consciences, du religieux, des lobbies de produits commerciaux, des politiques, crée ses lois liberticides, un réveil possible s’opère et de nouveaux chemins s’entrouvrent, amenant l’univers à

déposer, sous le calice de nos doigts, ce cadeau qui n’attendait qu’à nous. Ainsi va cette toile, doucement.

Depuis le jour de notre naissance, nous avons absorbé les prétentions éducatives, religieuses, morales, superstitieuses, et matérialistes nous poussant à abandonner le but de nos recherches, celles de notre descente d’humain, d’aimant universel, de poète, de mystique, pour trouver, à travers un rayon de lumière, cette infime poussière qui nous décrit, ce chant mélodieux qui nous emporte, nous montrant le chemin déjà emprunté, celui de l’exquise liberté.

Toile de 60/80cm réalisée sur papier Monelli et papier Canson, avec des crayons mine noire, de l’encre de Chine, de la peinture pastel iridescente, de la peinture pour vitrail, du brou de noix, du carton d’emballage, de la ficelle de coton, du fil de cuivre, des bandes de cuivre, du liège, l’incrustation d’un mini camée offert par Anouk, de la résine cristal et de l’argile.

Poésie d’Anouk Journo :


J’ai revu l’invisible 

Par une nuit sans étoile

Nous marchions, sereins

Vers un inconnu certain


Et nos souffles pleins 

Ont alors embrassé

Les brumes d’hier 

Ou les vêpres de demain.




mardi 17 mai 2022

Tableau Numéro 17 : « Le reflet de la lune sur la boussole »

Inspiré par les aventures de mon fils Tom au Yukon et dans les territoires du Nord Canada, sur les terres de Gwichin, j’ai finalisé cette toile avec des milliers de petits points

de crayons mine noire gras et maigres, et des pointillés à l’encre. En tentant un audacieux parallèle, j’ai pensé que la question de la survie est parfois omniprésente pour l’explorateur qu’il est. Dans les milieux difficiles et sauvages, si on ne s’équipe pas comme il faut, on meurt. Si on ne profite pas de l’expérience des autres et qu’on ne tire rien de sa propre expérience, on se met en danger. Donc, envisager de partir à « l’aventure », ou vivre une « aventure », comme celle que représente parfois la relation à l’autre, ne se résout pas seulement avec un manuel de survie. L’expérience n’est pas la certitude d’être tout-puissant pour se rassurer et faire face à l’inconnu, même si cela peut aider. L’aventure de la relation à l’autre, comme l’aventure vers des territoires sauvages, est un risque que l’on peut prendre... ou non. Peut-on être rêveur, ou rêveuse, et aller aujourd’hui plus loin que ne l’a fait Jack London ? Oui... J’en ai la preuve avec mon fils alors que la capacité à rêver est son moteur, lui qui évalue les risques en vivant des situations extrêmes vers des territoires vierges. Et peut-on parfois mettre sa vie en danger dans la forêt ultime de la relation à l’autre ? Ma réponse est également oui... Et il faut sans doute une bonne dose de courage autant que de souplesse. Sinon, la relation à l’autre peut-être dangereuse...

En réalisant cette toile, j’ai vu le côté de ce qu’on appelle « l’effet miroir », là ou le trop plein d’activité projective signe certainement un vide angoissant. L’unité vidée de tout aspire l’essence de l’autre pour s’en repaître, obligeant la victime choisie à créer des stratégies de défenses. On parle alors de relation toxique qui oblige la victime à accepter la paternité d’un problème inconnu d’elle. Ces « vampires » se nourrissent de votre substance via cette activité très projective jusqu’à la fin... Mais des stratégies de défenses existent. Vu de l’extérieur, vous êtes maintenu dans une transformation opérante, physiologiquement, socialement et psychologiquement. Vous devenez un objet à anéantir de cette entité, tout en vous vidant de ce qui fait de vous ce que vous êtes. Vous devenez alors un simple reflet, qui finira par être détruit totalement, tout comme la nature toute puissante peut vous réduire à néant si n’y prenez pas garde.

De la forêt vierge à la relation à l’autre, les manuels de survie aident mais ne suffisent pas toujours. Pourtant, il existe des portes de sortie pour se sauver du pire. Cette toile représente l’état de libération qui survient lorsque le tyran combattu est lui-même anéanti par les limites qu’on lui a fixées, le non qu’on lui a opposé devenant source de vie ! Il s’agit de la résurrection, l’équilibre retrouvé, l’Atman, le souffle vital à partir duquel chaque être vivant s’organise pour trouver sa place dans la nature... La nature révélée qui nous enchante sans nous ensorceler.

Ce tableau est réalisé sur papier aquarelle 70/50 cm Monelli avec des crayons mines noires, de l’encre de Chine, de la peinture pastel classique et perlescente, de l’acrylique dorée, du carton d’emballage, du cuivre et une feuille de thé...

Poésie d’Anouk Journo :


Quelques douces éclipses de réel Viennent ourler d’ambre liquide Lamelles nichées sous l’humus.








dimanche 15 mai 2022

« Le voyage extraordinaire de l’Hotaime »

 Pour répondre à une commande, j’ai proposé cette version en verre acrylique « Le voyage extraordinaire de l’Hôtaime » présenté dans son coffret. Cette commande réalisée sur bloc acrylique de 15/20 cm.


A l’origine, la toile fait 25 cm/ 35cm sur papier aquarelle Monalli, composée à la mine noire, avec de l’encre de chine, du pastel, du carton et du papier Canson 90g, du papier cristal Canson, du coton et des feuilles de cuivre.






Le plus récent

« En quête d’Hozro »

 Ça y’est, notre livre de poésie et peinture a pu paraître grâce à notre association et la maison d’édition : « L’AMagie »  crée récemment. ...