samedi 18 décembre 2021

Tableau Numéro 9 : « Les arc-en-ciel de Félines sont des machines »

« Les arc-en-ciel de Félines sont des machines » : au centre, se trouvaient les personnages de fiction des années 70 créés par Gilbert Shelton dans  « Les fabuleux freaks Brothers et le chat», une série-phare du comics underground et d’une génération contestataire. Tout autour, un choix de smileys positifs, ponctuation plus contemporaine qui vient, tel un champ de fleurs qu’un fond d’écriture elfique a transformé, réaliser une danse porteuse de chance et de bonheur


Sans craindre les anachronismes et les sauts temporels, cette toile, tel un vortex hors de contrôle, se fragmente à partir d’une couronne construite sur les initiales de Félines-Minervois.


J’ai emporté des souvenirs joyeux de cette époque traversée avec mes deux frères au volant d’une comète en forme de clin d’œil avec, à son bord, le chat et son air goguenard qui, la tête posée sur sa patte, attend juste qu’on découvre ses dernières forfaitures.


Le lien avec la poésie underground est une nourriture qui vit encore et toujours, peut-être dans cette toile ?





Mon travail n’a pas de mérite car, en effet, ce sont ces transes dirigées par le crayon qui emportent le geste et font apparaître cette drôle de graphie, cette « déposition » au départ d’une incantation à la « « mine claire » s’organisant autour d’une guilde étoilée, pulsation du cœur lointain de ma vraie fratrie, pas celle des comics mais celle créée par nos parents et dont je me rappelle aussi avec bonheur. Dans tout cela et sans prétention, bien longtemps après, quand le monde a commencé de changer, le souvenir d’un chat exceptionnel est venu se graver dans ma mémoire à tout jamais, tels que le sont les membres de ma famille.

Je garderai son histoire secrète, partageant juste son nom : « Gadun », charmant smiley souriant, parce qu’il était « gauche » et que, quand même, sa date de naissance, le 1 mai, comme pour notre père, doit rester celle de la fête du travail.

Cette toile sera un cadeau très spécial.



Toile de 80/60 réalisée entre le 20 Novembre 2021 et février 2023.

Papier cartonné avec du crayon mine noire, de l’encre de Chine, du pastel et du stylo bille, des feuilles de thé, des feuilles de cuivre, de l’encre de Taïwan.


Poésie d’Anouk Journo :


Peindre les silences 


Sourire au-delà du chemin


Rêver l’eau de l’avenir 



Écrire la mémoire de la paume 


Offrir des regards de fougère 


Aux arcs-en-ciel si vivants.

 


 

 





4 commentaires:

anouk journo a dit…

C'est magnifique...

Meichelus’Art a dit…

Merci Anoushka ! 🐸

pierre parent a dit…

Un vrai voyage, avec ses cheminements et ses dédales...

Meichelus’Art a dit…

Content toujours que tu y sois sensible ! Merci Pierre.

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