L’ « être » est la lumière qui transcende l’obscurité. Les forces de la nature l’éclairent. L’invisible est là. De Rumi à Paracelse et Papus, d’Eliphas Lévis à Oudini, de Jung à Groff, de Maria Sabina à Jodorowsky en passant par Castaneda et Luis Ansa, poésie et magie ré-enchantent le visible. Dessin et peinture sont des chemins, une porte d’entrée. Ils rendent libres celle et celui qui cherchent dans les enchevêtrements du quotidien, les secrets révélés par l’idéalisme magique.
vendredi 13 août 2021
Tableau N° 3 : « Le chemin du pollen ou la voie de la guérison »
mercredi 16 juin 2021
Tableau N° 2 : « Passage de l’esprit dans un nuage. »
« Passage de l’esprit dans un nuage. »
J’ai suivi l’idée que pour les Hopis, les lieux, les objets, ne sont pas des « choses ». Les montagnes, les collines, les rochers, les sources ainsi que les phénomènes comme les éclairs, les nuages, la pluie, les arcs-en-ciel, la croissance des plantes... tout cela fait partie du Vivant, comme de vraies personnes et nous nous adressons à eux comme tels.
50 x 32, 5 cm sur papier Canson Crayon mine noire et pastels couleur
Poésie d’Anouk Journo :
L’œil du nuage capte le chant des arbres
La nacelle
Du vivant
Et ses filaments
Son clin d’atmosphère
Ses taquineries d’hirondelle
L’œil du nuage capte le chant des arbres
Ses auréoles de mycellium Ses racines folles
Ses effleurements de chat.
Tableau N° 1 : « La conscience est la nourriture de l’aigle. »
« La conscience est la nourriture de l’aigle »
Les peintures sur sable des tribus navajos suivent un cadre très strict et traditionnel que les artistes navajos reproduisent pour chacune de leurs œuvres. Dans la philosophie qui les anime, l’être et le monde sont pris en compte comme un même « ensemble »
La maladie est considérée comme un désordre, une sortie, une extraction de la « beauté », de l’hozro, du lien d’harmonie que les êtres humains sont censés entretenir avec la Terre, les plantes, les animaux, mais aussi entre eux lorsque le tissage est abimé. C’est primordial et cela peut être mis en danger par l’évolution qui n’est pas toujours positive au sein de notre société : laisser-aller, tabous franchis...
J’ai choisi de m’inspirer et de partir de certaines de ces peintures navajos ou hopis tout en laissant mon trait courir sur la feuille. J’ai cherché cet investissement, ce lien indéfectible qui devrait ouvrir chacun de nous en direction de l‘univers, pour ensuite me ré- approprier le trait et en faire émerger ce qu’il cache, au moment précis où je l’aborde, au moment où finalement je réalise que cette représentation n’est pas unique, et qu’elle forme le tableau.
J’ai beaucoup pensé à la délicatesse du geste lorsque l’artiste/soignant, chanteur et médecine-man dépose ses grains de sable colorés sur le fond sablonneux de la Terre , là où s’assoit le malade, dans cet espace particulier qui va servir de « réunificateur », donnant à l’œuvre une valeur temporelle et sacrée, cadeau pour « l’esprit ».
50 x 32, 5 cm sur papier Canson Crayon mine noire et pastels couleur
Poésie d’Anouk Journo :
Des pas se tracent peu à peu dans la neige des temps Et les arcs-en-ciel
Lentement ondoient vers un rapace de glace
Ouvrir les pages et les nourrir
Devient l’âme de l’encre si vous laissez
Vos coeurs rêver d’une conscience sans aigle.
Le boulanger de la Craquante
L’éléphant volant
« L’éléphant volant »
Ce qui a guidé mon crayon fut de représenter le processus de transfert dans mon travail de thérapie avec les enfants.
Série des tickets stellaire n°3 intitulé « La conscience de soi »
Les billets stellaires de la troisième et dernière série. Cette toile est une conclusion, la fin d’une série de trois toiles que j’ai appelée la "conscience de soi"
C’est après la réalisation de cette toile que des évènements étranges se produiront. L’idée que nous ne sommes que de minuscules grains de sable dans l’univers s’imposera à moi. Mais des grains de sables reliés les uns aux autres et au tout infini. Le soi étant faussement identifié comme étant l'ego alors qu’il ne serait plutôt que le coeur de lui-même qui, une fois trouvé, s'évanouit tel un fantôme. Cette oeuvre a pour but de l'éliminer. Je pars de l’idée que je ne suis que la limaille de fer et le soi est
l'aimant qui m'attire...
dimanche 13 juin 2021
Renaissance
« Renaissance »
Tableau sur papier craft blanc 50/70 cm, j’avais utilisé la mine de plomb noir et la peinture pastels, l’encre, les stylo bille, l’acrylique et la gomme arabique. Mon projet était d’illustrer le passage vers autre chose, le renouveau, la « Renaissance ». L’intérêt pour la mythologie hopi m’a également inspiré. ✏️
L’image centrale représente une façade de la ville de Roquebrun (34).
« Renaissance » arrive à un moment où je retrouve une totale liberté après plus de 45 ans de service en psychiatrie et pédopsychiatrie, avec un engagement parallèle de 25 ans au SSSM 05 (Services de Secours et de Santé Médicalisés des Hautes Alpes, avec en plus, une expertise du psycho-trauma. Se confronter chaque jour à la souffrance, à la survie, à la violence, à la vie qui se débat, et l’ineffable. Ce jour-là de l’année 2017, en plein été, alors que je commençais à savourer un changement de vie me permettant de me consacrer pleinement à la création, la vacuité et aux rêveries dans la nature, un incident surgit ; la tragédie humaine est à deux doigts de se produire, de nouveau, alors que je suis tranquillement sur le rivage d’un fleuve, en famille, à Roquebrun.
Un enfant d’une dizaine d’années est en train de se noyer. Personne ne l’a remarqué. Mon regard tombe sur lui. Il coule, seule sa main est à la surface. Je me jette à l’eau pour l’extraire et le ramener à terre, auprès de sa mère, terrassée, impuissante.
C’est un petit garçon qui restera étonné d’être encore en vie.
Ce jour-là fut pour moi, de nouveau béni par la grâce des anges.
L’indicible.
Grâce à cet enfant, je crois avoir pu découvrir que ce qui change, ce n’est pas l’être en soi mais le cours du fleuve de la vie.
https://ecrire-le-monde.weebly.com/blog/renaissance
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