Bienvenue dans Le regard de Meichelus, héritier d’Eugène Delacroix par sa grand-mère, où la peinture et la littérature se font échos dans une danse magique, résistance subtile à l’ordinaire. Ce blog est un voyage surréaliste, une incantation poétique pour redécouvrir la beauté secrète du quotidien. Chaque texte, chaque toile, comme une clé mystique, ouvre des portes vers un ailleurs où l’art devient guide et la magie, souffle d’éternité, éclaire des chemins insoupçonnés.
samedi 17 décembre 2022
dimanche 6 novembre 2022
« La clef du bonheur » et son personnage libre
Tableau : « La clef du bonheur » et son personnage libre.
Tableau de 25/35 cm sous son passe-partout. Papier canson noir et papier Monelli. réalisé à la mine noire, au pastel iridescent, avec du carton. Le personnage est en galets de la mer du nord, du pastel classique et de la résine acrylique.
Le tableau à pris son envol le 5 novembre 2022, avec son personnage échappé du dessin à l’occasion des 20 ans de l’arrivée dans le village de Félines de notre cher voisine Ulla. C’est sous le platane de « la place de l’apéro » que le tableau à été donné. Ulla, comme d’habitude était entourée de ses voisins et des personnes qui l’apprécient.
mercredi 2 novembre 2022
Tableau numéro 19 : « Sous la comète, le sourire du jaguar »
"Sous la Comète, le Sourire du Jaguar" : Une Exploration Artistique et Spirituelle
Tel une comète, mon crayon s'est laissé guider par un jeu d'équilibre entre les forces chthoniennes, fertiles, et celles obscures, magiques et fécondes de la lune, placée au centre de la toile.
Avant que ne se révèle l'importance de la figure du jaguar, la structure de la toile s'est organisée au fil des multiples figurants "alvéolisés" arrivant groupés ou isolés, venus d'un ailleurs fortement pressenti et précis. Point par point, ces éléments se sont étirés euphoriquement, traçant une enveloppe spirituelle qui semblait m’échapper, tout en jaillissant sous la mine du crayon.
Une énergie douce et particulière s'est mise à l'œuvre, glissant avec la mine du Staedtler 3H comme un bâton de parole. Cette énergie raconte l'histoire de notre arrivée à Félines il y a déjà deux ans. La navigation sur des boucles ouvertes ou fermées, en suivant le rythme, jusqu’aux points d’ancrage extirpés d’une envolée en clarté, se répétant à l'infini, a tracé un chemin bien défini. C’est sur ce chemin qu’est apparu le jaguar, symbole des forces de la nuit. Guidée par cet "esprit du jaguar" ou cette "voie du jaguar", j'ai exploré les cultures précolombiennes. Un chemin étrange, présent depuis toujours, semblait passer par Félines-Minervois. Cette 19ème toile, telle une matrice, est une révélation, une réalisation inspirée qui a duré plusieurs mois.
L’exégèse symbolique de l’esprit du jaguar dépasse sa simple représentation. Cette matrice a été réalisée sous l’influence d’une encre des rêves et la force de l’intégrité. Médium protéiforme et responsable, l'image du jaguar est devenue une nécessité. Des synchronicités inattendues ont jalonné la réalisation de cette toile, des signes semblant venir d’un futur inconnu. La projection du film de Ciro Guerra, "L’Étreinte du Serpent", a été particulièrement marquante : une comète et un jaguar apparaissent au moment où le chercheur profane reçoit la médecine du chaman amazonien, peut-être salvatrice. La comète illumine la forêt, révélant la présence du jaguar. Une autre confirmation est survenue lors d'une conversation avec un habitant du village, où l'expression "l'énergie du jaguar" a apaisé mes incertitudes.
Pendant toute la création de cette toile, la météo fut fleurissante et le ciel ensoleillé. Le jaguar, animal/esprit des Mayas qui orne les monuments, symbolise celui qui a le devoir de nourrir le soleil et l’étoile du matin. Encore aujourd’hui, il est l’animal totem du ciel pour les descendants des Olmèques, Mayas, Aztèques, et Incas. Dans ces représentations méso-américaines, la gueule du jaguar englobe souvent le ciel.
Le refus du jugement et de l’égoïsme, la gentillesse envers autrui, et la reconnaissance, peuvent mener à un sentiment de bien-être et d’intégrité, tel un clin d'œil. Le "sourire du jaguar" est aussi son rugissement. Il symbolise la dignité, la compassion, l’honnêteté et la rectitude. Le jaguar incarne une médecine de l’intégrité qui autorise humblement les changements de direction et pardonne les erreurs. Elle permet à l’esprit équilibré de toujours triompher.
Toile de 60/80cm sur papier Monneli et papier cartonné, réalisée avec des crayons mine noire, de l’encre de Chine, de la peinture pastel iridescente, du carton d’emballage, des bandes de cuivre, l’incrustation d’un scarabée en porcelaine, de la résine cristal avec du pigment résine, des mini-fruits et des légumes plastifiés.
L’encre des rêves
S’imprime à nos mémoires
Histoire de voir
De parler
Ou peut-être de continuer à chercher
Une ancre pour se poser
Une trêve
Dans la forêt noire
De nos enfances impossibles à gommer.
samedi 24 septembre 2022
Tableau numéro 18 : le titre; la formule « VR = f ( EC) »
"La Vision de la Réalité" : Une Exploration Mathématique et Artistique de la Conscience
J’ai trouvé le titre de mon tableau dans cette formule mathématique signifiant : « la vision de la réalité est une fonction de la conscience ». Cette formule, extraite de l’exceptionnel ouvrage de Stephan Shillinger, "La sagesse interdite", résonne profondément avec le thème de ma toile.
Cette œuvre prend place aujourd’hui en réverbération avec ce que l’univers nous révèle à travers l’expérience directe et les nouvelles constructions possibles pour changer de paradigme. Elle vise à tromper l’illusion égotique et à accéder à la conscience universelle, immanente à la nature.
Tous les chercheurs et expérimentateurs connaissent cette euphorie qui s’empare de la conscience lorsqu’on découvre que, par-delà les multiples ouvertures de l’esprit, survient dans la magie du quotidien, avec une simple cohérence, un événement surprenant. Une plume indiquant la direction, cet instant précieux, ce déclic subtil, nous connecte profondément. Nous sommes, en effet, des êtres fondamentalement libres, subissant l’accablement du réel et l’hypnose du matérialisme.
Nous pourrions ne jamais être seuls en découvrant notre appartenance aux modèles des sociétés néolibérales, consuméristes et autoritaires, à condition de vouloir en sortir. Lorsque le contrôle des consciences, des religions, des lobbies commerciaux, et des politiques crée des lois liberticides, un réveil possible s’opère. De nouveaux chemins s’entrouvrent, et l’univers dépose, sous le calice de nos doigts, ce cadeau qui n’attendait que nous. Ainsi va cette toile, doucement.
Depuis notre naissance, nous avons absorbé les prétentions éducatives, religieuses, morales, superstitieuses et matérialistes, nous poussant à abandonner le but de nos recherches. Pourtant, en tant qu'humains, aimants universels, poètes et mystiques, nous cherchons à travers un rayon de lumière cette infime poussière qui nous décrit, ce chant mélodieux qui nous emporte. Il nous montre le chemin déjà emprunté, celui de l’exquise liberté.
Cette toile de 60x80 cm, réalisée sur papier Monelli et papier Canson, utilise des matériaux variés : crayons à mine noire, encre de Chine, peinture pastel iridescente, peinture pour vitrail, brou de noix, carton d’emballage, ficelle de coton, fil de cuivre, bandes de cuivre, liège, incrustation d’un mini camée offert par Anouk, résine cristal et argile.
Chaque élément contribue à une exploration sensorielle et symbolique de la conscience, illustrant comment notre vision de la réalité se transforme au gré de notre éveil spirituel. C'est une invitation à redécouvrir l’infinité des possibles et à embrasser la liberté qui nous est intrinsèque.
Poésie d’Anouk Journo :
J’ai revu l’invisible
Par une nuit sans étoile
Nous marchions, sereins
Vers un inconnu certain
Et nos souffles pleins
Ont alors embrassé
Les brumes d’hier
Ou les vêpres de demain.
mardi 17 mai 2022
Tableau Numéro 17 : « Le reflet de la lune sur la boussole »
"Sur les Traces de l'Explorateur" : Une Odyssée Artistique et Humaine
Inspiré par les aventures de mon fils Tom au Yukon et dans les territoires du Nord canadien, sur les terres des Gwich’in, j'ai finalisé cette toile avec des milliers de petits points de crayons à mine noire, gras et maigres, et des pointillés à l'encre.
En faisant un audacieux parallèle, j'ai réfléchi à la question de la survie, omniprésente pour l'explorateur qu'il est. Dans ces environnements hostiles et sauvages, une mauvaise préparation peut être fatale. Si l'on ne profite pas de l'expérience des autres et qu'on ne tire pas des leçons de ses propres expériences, on se met en danger. Partir à "l'aventure" ou vivre une "aventure", qu'elle soit relationnelle ou géographique, ne se résout pas seulement avec un manuel de survie. L'expérience n'apporte pas la certitude d'être tout-puissant face à l'inconnu, même si elle aide. L'aventure relationnelle, comme celle des territoires sauvages, est un risque que l’on choisit de prendre… ou non.
Peut-on être rêveur ou rêveuse et aller aujourd'hui plus loin que Jack London ? Oui. Mon fils en est la preuve, sa capacité à rêver étant son moteur, lui permettant d'évaluer les risques tout en vivant des situations extrêmes dans des territoires vierges. Mettre sa vie en danger dans la forêt ultime de la relation à l'autre est aussi possible. Cela demande courage et souplesse, sinon, cette relation peut devenir dangereuse.
En réalisant cette toile, j'ai observé l'effet miroir, où un excès d'activité projective révèle un vide angoissant. L'unité vidée de son essence aspire celle de l'autre, forçant la victime à développer des stratégies de défense. On parle alors de relation toxique, où la victime se voit attribuer la paternité d'un problème qui ne lui appartient pas. Ces "vampires" se nourrissent de votre substance par leur activité projective, jusqu'à vous vider entièrement. Mais des stratégies de défense existent. Vu de l'extérieur, vous subissez une transformation opérante, physiologiquement, socialement et psychologiquement. Vous devenez un objet à anéantir, vous vidant de ce qui fait votre essence, jusqu'à devenir un simple reflet, détruit totalement, comme la nature peut vous réduire à néant si vous n’y prenez pas garde.
De la forêt vierge à la relation à l'autre, les manuels de survie aident, mais ne suffisent pas toujours. Cependant, il existe des portes de sortie pour se sauver du pire. Cette toile représente l'état de libération qui survient lorsque le tyran combattu est lui-même anéanti par les limites qu'on lui a fixées, le "non" opposé devenant source de vie. Il s'agit de la résurrection, de l'équilibre retrouvé, de l'Atman, le souffle vital à partir duquel chaque être vivant s'organise pour trouver sa place dans la nature... Une nature révélée, qui nous enchante sans nous ensorceler.
Ce tableau, réalisé sur papier aquarelle Monelli de 70x50 cm, utilise des crayons à mine noire, de l'encre de Chine, de la peinture pastel classique et perlescente, de l'acrylique dorée, du carton d'emballage, du cuivre et une feuille de thé. Chaque élément contribue à une exploration sensorielle et symbolique, illustrant la quête de survie et de libération, tant dans la nature sauvage que dans les relations humaines.
Poésie d’Anouk Journo :
Quelques douces éclipses de réel Viennent ourler d’ambre liquide Lamelles nichées sous l’humus.
dimanche 15 mai 2022
« Le voyage extraordinaire de l’Hotaime »
Pour répondre à une commande, j’ai proposé cette version en verre acrylique « Le voyage extraordinaire de l’Hôtaime » présenté dans son coffret. Cette commande réalisée sur bloc acrylique de 15/20 cm.
A l’origine, la toile fait 25 cm/ 35cm sur papier aquarelle Monalli, composée à la mine noire, avec de l’encre de chine, du pastel, du carton et du papier Canson 90g, du papier cristal Canson, du coton et des feuilles de cuivre.
lundi 4 avril 2022
Tableau numéro 16 : « Voyageur de l’invisible »
Dans « Voyageur de l’invisible », avec les différentes épaisseurs du trait, l’appui de la main et les nuances alternées de gras et de maigre, un jeu précis se dessine enjambant signes et autres symboliques empruntés aux surréalismes, envoutés d’un parabolique jet de la main, qu’un rien de fantastique a projeté à l’intérieur de mon cinéma. C’est de là que s’y coud un lien complice avec l’invisible lui donnant un soupçon de visible. De là également d’où je suis parti, j’ai cherché à donner à ce qui « pré-existait » de la dissolution de mon crayon, un partage, trait après trait, pointe après pointe, d’une de ces douces rêveries de l’autre monde d’où je suis, « expert en riance ». Un plus fin sentiment de joie et de merveilleux extrait des entraves du réel, sans l’unique raison, sans point d’appui pour l’unique secours de la déraison. Ainsi j’ai apprécié de me laisser envahir par la douceur poétique d’un coucher de soleil, d’un parfum soulevé par la brise, d’une bourrasque faisant sursauter mon chien jusqu’à la nuit des étoiles élevée en cette fin de l’hiver.
D’ici, je continue de chanter la terre, la vie des arbres et des animaux totem, de ces fleurs qui s’entremêlent dans tes cheveux en croisant quelque mystérieux courant émeraude trouvé dans la salle de bain de d’Achylie, bien avant la disparition d’Eleusis.
Ainsi, en révélant le secret des Anciens à mon tour, c’est l’histoire, tel un enregistrement issu des cieux que, croyant la capter, je mets à jour.
Toile réalisée sur papier aquarelle 70/50 cm avec des crayons mines noires, de l’encre de chine, de la peinture pastel classique et perlescente, du carton d’emballage.
Poésie d’Anouk Journo :
Ailes blanches ciselées d’écume Déployées comme le soleil
Il frôle à peine le miroir de l’eau
Au-dessus des vaguelettes, il vole Et ondoie, caressé par Éole,
Vers une forêt d’âmes vives
Alors, au creux d’un pin d’Alep Il devient papillon...
Un papillon de la brume amie.
samedi 19 mars 2022
Tableau numéro 15 : « Au coeur de l’univers »
"Invitation au Voyage et à la Rêverie" : Une Exploration Médiumnique
La toile que vous avez sous les yeux est une pure invitation au voyage et à la rêverie. Elle se déploie devant nous comme une carte imaginaire, une composition médiumnique qui oscille entre le merveilleux et le mystique. Inspirée des tankas tibétains et des illustrations de Jules Verne, cette œuvre est une fenêtre ouverte sur un univers où chaque détail raconte une histoire, où chaque coup de pinceau est un pas vers l'inconnu.
Réalisée sur une toile de 80x60 cm, sur du papier aquarelle, cette création mêle harmonieusement différentes techniques : l'encre de Chine pour les traits fins et détaillés, le crayon graphite pour les ombres délicates, l'aquarelle classique pour les nuances subtiles, et l'aquarelle iridescente pour les reflets scintillants. Chaque élément est choisi avec soin pour ajouter une dimension supplémentaire à l'œuvre. Du carton et des feuilles de thé sont également intégrés, apportant une texture unique et une profondeur tactile à cette composition.
L'image centrale, encadrée par des motifs colorés et organiques, semble être le cœur battant de cette toile. Elle attire le regard avec ses teintes vives et ses lignes complexes, créant un contraste saisissant avec le fond en noir et blanc, où se déploie une végétation luxuriante et fantasmagorique. Les détails foisonnent, rappelant les enluminures médiévales ou les manuscrits anciens où chaque espace est rempli de vie et de mystère.
Ce tableau est bien plus qu'une simple œuvre d'art ; il est un échange vibratoire, un dialogue silencieux entre l'artiste et le spectateur. Il évoque des mondes lointains, des explorations intérieures, des aventures spirituelles. Chaque regard posé sur cette toile est une invitation à s'évader, à laisser libre cours à son imagination, à se perdre dans les méandres des dessins et des couleurs.
Les motifs floraux et les formes en spirale qui envahissent la toile rappellent les cycles naturels, les mandalas de méditation, les cartes stellaires des anciens navigateurs. Ils nous parlent de l'interconnexion de toutes choses, de l'harmonie cachée dans le chaos apparent. Les petits points et les lignes délicates tracent des chemins secrets, des routes invisibles qui mènent à des découvertes intérieures, à des révélations intimes.
En contemplant cette œuvre, on est transporté dans un espace-temps différent, où passé et futur se mêlent, où réalité et fiction se confondent. C'est une œuvre qui nous invite à nous reconnecter avec notre propre capacité à rêver, à imaginer, à explorer. Une œuvre qui nous rappelle que, malgré les contraintes du quotidien, nous portons en nous des univers infinis, des mondes à découvrir, des histoires à raconter.
Cette toile est une célébration de la créativité et de l'émerveillement, un hommage à la curiosité et à l'esprit d'aventure. Elle nous rappelle que l'art, dans toute sa splendeur et sa diversité, est un pont entre les mondes, un véhicule pour l'âme, une porte ouverte sur l'inconnu.
Poésie d’Anouk Journo :
Un colibri joueur
Se pose sur le souffle d’une brise
Silencieusement
Son petit bec éteint les incendies
Au cœur de l’univers, il est
Pur joyau du jour et de la nuit
Bercé par les vents, son chant transporte
Les âmes meurtries.
mercredi 2 mars 2022
Tableau Numéro 14 : « Le guerrier de la paix »
« Le guerrier de la paix » - Toile de 25/35 cm
L’art peut-il changer le monde ?
Cette toile m’a permis de commencer à centrer mon utilisation du crayon mine avec le carton sur papier aquarelle, en cherchant l’équilibre que la matière suscite chez moi dans les sensations auxquelles la matière me renvoie. En effet, le mélange des matériaux agit sur la toile et peut laisser apparaître, tel le révélateur du photographe, ce qui est en deçà de la forme et de la matière, une énergie primordiale, une énergie à la fois nouvelle, bonne où mauvaise et « art-quaïque » comme un cri primal. En partageant, en mettant en commun ces matières pour les dépasser, il en résulte, chez celui ou celle qui créée et regarde, une possible association, une alchimie que ressuscite l’énergie du matériau. Le minéral et le végétal, simple symbiose menant l’un à la couleur, l’autre à la forme, nous indique ce qui nous entoure en permanence, une conscience détachée de nous, un message unique, une énergie issue du vivant comme du cosmos, quand l’homme libéré de ses entraves peut percevoir la nature qui l’entoure.
« Le guerrier de la paix » est une toile qui parle du rythme, de l’intention de retrouver les battements de la vie en harmonie avec les battements de la terre et du corps quand le niveau de conscience s’élève et permet, avec la transe par exemple, de s’extraire de « l’archaïsme ».
Et puis il y a le dessin. Le particularisme de cette toile est lié au particularisme fantastique et surréaliste des artistes magiciens, que ce soit celui du meilleur ami, du psychiatre, du chaman, de l’écrivain où de qui que ce soit sachant transformer le réel en acte magique. Celui (ou celle) qui cherche au-delà des apparences et qui trouve, de sa vision profonde, une communion parfaite avec les éléments fondamentaux. L’assurance qu’à partir d’une vision spirituelle, et la confiance en l’existence, qu’une autre réalité pourrait être un remède à la santé qui change le monde.
Si la pratique artistique et le rituel cérémoniel peuvent s’accorder dans un niveau plus élevé de conscience, tel un voyage léger, en ré-ouvrant les yeux pour laisser aller l’imagination.
La toile appartient toujours à celui ou celle qui regarde, elle n’est plus à son géniteur. Comme le rythme régulier du tambour produit une énergie sonore hypnotisante survient le simple détachement, l’intemporel.
Pouvoir montrer que le voyage vers le monde du rêve est l’étape... Une voie existe, un voyage moins médiatisé pour se ré-accorder aux différentes dimensions de notre être et nous émanciper.
Après que nous soyons passés devant le gardien du feu sacré, tenant fièrement le « bâton égotique », en place du désir, le crayon mine se déplace pour se dépouiller des certitudes qui le figent. Ainsi se présente le guerrier de la paix, avec l’acceptation de sa décomposition, se fournissant à lui-même l’aide, nécessaire et indispensable autant que rapide à sa recomposition, pour que de nouveau un accès libre et fluide se signe devant l’amour éternellement présent.
Dans ce cadre, l’art ne pourrait-il pas ouvrir une voie à la pyramide spirituelle de l’être ? En imaginant que les représentations que l’humanité se forge du réel changent, le monde ne redeviendra jamais comme avant. Même si la « transe-formation » en profondeur s’avère lente et imprévisible, elle n’en serait pas moins un « essence ciel « pour chacun et chacune...
Et cela commence maintenant.
Toile de 25/35 cm
Réalisée sur papier aquarelle aux crayons mines noires, avec de la peinture pastel, du brou de noix, des feuilles de thé, du carton, du fil de coton, du stylo bille et de l’encre à dorer.
Poésie d’Anouk Journo :
Il guette les flocons esseulés
Les amas de neige encore pure
Les pas de l’aube sur l’herbe mouillée
L’hiver enrobé d’un soleil de miel
Il accueille les premières fougères Les rosiers autour de son souffle
Les flaques de brume sur son nez Les moineaux au creux de sa paume.
Le guerrier de la paix est là, si près
si loin.
samedi 29 janvier 2022
Tableau numéro 13 : « La fin du paradoxe de la poule »
« La fin du paradoxe de la poule »
Fin de la question ancestrale, qui de l’œuf ou de la poule était là en premier ? Je peux dire par expérience que laisser cette question de côté permet de donner l’avantage aux deux sans risquer d’en perdre aucun. On minimise le risque de se tromper et on optimise les chances d’arriver à ses buts.
Toile de 25/35 cm, Technique mixte : carton, papier-aquarelle Monelli, papier Canson 120 gr, feuille de thé, encre de Chine, pastel, stylo bille...
Poésie d’Anouk Journo :
La réalité mordante a soudain rattrapé mon rêve canin
Un songe poilu, oui, auquel j’avais cru Mais ses crocs m’ont happée ce matin Ses crocs ignorés
Ses crocs
Jamais je n’aurais pu l’imaginer Pourtant telle est la vérité :
Son regard de phoque n’est qu’un leurre Un paradoxe incarné
Aujourd’hui bel et bien terminé.
jeudi 27 janvier 2022
Tableau numéro 12 : « Médecine de la conscience »
« Médecine de la conscience »
Avec cette toile, je me suis laissé aller sur un fil de réflexion forçant les liens entre médecine et métaphysique afin qu’ils se mutualisent. Il existe un autre lien pérenne réactualisé et qui questionne le matérialisme faisant résonner sa parole du philosophe, du physicien scientifique et plus globalement du soignants, c’est la subjectivité. Désuète ou porteuse du Grâal, la subjectivité est le témoin modeste de la relation intime que l’humain entretient depuis la naissance jusqu’à la mort (ou celle de l’autre) avec ce qu’on appelle : « le mystère », donc « l’esprit. Est-ce que l’esprit ne fait que venir de nous ou est-il exogène à chaque être humain ? Nécessairement, nous avons besoin d’élargir le trait en direction de la sphère spirituelle. Spirituelle si l’esprit a une dimension pyramidale.
De l’humain, hors de sa sphère, cherchant en haut, cherchant en bas...
Je pense que nous entretenons depuis toujours une relation étroite, nous, les humains, avec nos champs de valeurs et plus profondément notre propre mystère. En effet, nous y sommes attachés comme un bon toutou à son « nonos », que ce soit par nécessité, par curiosité, par résilience où grâce à notre fabuleuse capacité à nous nourrir de nos propres « négations », à dénier ou bien supporter la somme de nos souffrances sans jamais lâcher prise, une sorte d’hypnose collective. En laissant cet aspect orthodoxe de côté, je me suis intéressé justement à ce qui s’entend plutôt du côté de l’approche positiviste, constructiviste, à ce que racontent les chercheurs, poètes, scientifiques, simples citoyens ou personnalités engagées depuis les années 70, et ce qui se passe depuis les vingt dernières années du côté de la conscience. J’ai découvert, et redécouvert, qu’il se crée des passerelles, entre l’immanence de l’Homme avec la nature depuis toujours, et les dernières découvertes multi-champs des « chercheurs célestes » ou « psychonautes » tels qu’on les nomme parfois.
L’idée que nous puissions « trouver des d’informations erronées » est une valeur en soi et un cheminement légitime, un apprentissage nécessaire et individuel appelé « expérience ». La simple idée que la conscience interroge notre rapport à la réalité
qui, elle-même, est soumise, pour reprendre Spinoza, « au premier genre de connaissance, une connaissance fondée uniquement sur la perception des effets dont on ignore les causes permet qu’on en tire des conclusions erronées ». Le matérialisme ne serait donc pas l’unique réponse. En soi, cela représente une piste d’exploration. Alors j’ai pensé, comme d’autres, qu’il n’y a pas d’objectivité de la réalité. La remise en question du matérialisme par la physique quantique aujourd’hui, mais pas seulement, la poésie depuis toujours, la philosophie, la psychologie transpersonnelle, nous invitent à développer nos acuités vers moins d’égotisme et revisiter notre relation à la matière, envisager les autres paradigmes disponibles, rêver de nouvelles idées tel Pierre Weil dans « L’homme sans frontières » expliquant que la conscience n’est pas cloisonnée à l’esprit mais est illimitée et ne lui appartient pas...
Conclusion, nous n’en serions qu’au début d’une nouvelle ère, même si les héritiers des chamans, pour ne citer qu’eux, nous aident dans ce cheminement. Nous avons nos perspectives propres et communes avec un futur à saisir.
Ainsi, c’est de là que cette toile a pris son envol.
Toile de 25/35 cm sur papier aquarelle Monelli. Techniques mixtes avec du brou de noix, de l’encre de Chine, du crayon mine noire, du pastel classique et perlescent, des feuilles de thé et de cuivre, du carton, des feuille « cristal » et du stylo bille.
Poésie d’Anouk Journo :
Laver son âme, c’est facile.
Il suffit de quelques ustensiles Tels qu’une corne à aube
Un tournevis velouté
Des vis et clous dociles.
Ensuite, l’inimaginable osons :
Parlons gaiement aux quatre horizons Afin d’assouplir vallées et monts
Et grâce à quelques coups de marteau Cabossons les mauvaises brindilles. Elles ne repousseront plus, non,
Mais deviendront algues de mots Humus de vagues et dunes libres... Ainsi, oui, promis, le tour est joué.
mardi 18 janvier 2022
Tableau Numéro 11 : « En passant par Eleusis »
« En passant par Eleusis »
Me rappelant le travail sur les plantes d’Offman et de Gordon Watson interprétant les mystères d’Eleusis, j’ai laissé mon esprit s’en imprégner, et de même avec les travaux de James Fadiman et l’écriture de son « guide de l’explorateur psychédélique », ou encore « Le voyage aux confins de l’esprit » de Michael Pollan (professeur de journalisme à l’UC de Berkeley), ou encore plus proche de nous avec Olivier Chambon, ancien chef de clinique, médecin-psychiatre et psychothérapeute qui a créé le premier diplôme de psychothérapie intégrative, pionnier des thérapies de la conscience, qui a écrit « Chamans et Psy, un dialogue entre deux mondes » où il questionne la place que nous occupons dans l’univers, cette toile se voudrait être un reflet...de l’histoire.
Toile de de 60/80 cm sur papier aquarelle Monalli, réalisée avec du crayon mine noire, de l’encre de Chine, de la peinture au pastel, du carton, du fil de coton, des feuilles de cuivre, des feuilles de thé, du papier cristal et du brou de noix.
Poésie d’Anouk Journo :
La flamboyance de l’automne
Se déploie de monts en plaines
De rousses vignes sentent l’aubaine
Honorent le bal de l’éternité
Les vendanges glanent la beauté
Sans se lasser de ciel, jamais.
mardi 11 janvier 2022
Tableau numéro 10 : « Le Voyage extraordinaire de l’Hôtaime »
« Le voyage extraordinaire de l’Hôtaime »
Cette poésie inspirante de Pablo Neruda consacre modestement la poésie picturale de cet ouvrage, avec un clin d'oeil pour Tom et Alexis…
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux. Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu. I
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fuit les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !
Toile de 25 cm/ 35cm sur papier aquarelle Monalli. Réalisée à la mine noire, avec de l’encre de chine, du pastel, du carton et du papier Canson 90g, du papier cristal Canson, du coton et des feuilles de cuivre.
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