Sculpture collage avec du carton, de la ficelle, du pastel , du crayon mine noire, du cuivre, une loupe, du stylo bille, du carton feutre, du papier cartonné, de l’œil de tigre.
15 cm x 20 cm
Bienvenue dans Le regard de Meichelus, héritier d’Eugène Delacroix par sa grand-mère, où la peinture et la littérature se font échos dans une danse magique, résistance subtile à l’ordinaire. Ce blog est un voyage surréaliste, une incantation poétique pour redécouvrir la beauté secrète du quotidien. Chaque texte, chaque toile, comme une clé mystique, ouvre des portes vers un ailleurs où l’art devient guide et la magie, souffle d’éternité, éclaire des chemins insoupçonnés.
Sculpture collage avec du carton, de la ficelle, du pastel , du crayon mine noire, du cuivre, une loupe, du stylo bille, du carton feutre, du papier cartonné, de l’œil de tigre.
15 cm x 20 cm
Sculpture collage avec carton, perle de cuivre, encre de chine, crayon mine noire, papier carton et papier canson, ficelle, encre pastel iridiscente.
16 cm x 20 cm
« Epsilon », la cinquième lettre de l’alphabet cyrillique et deuxième voyelle, symbole d’une quantité infinitésimale que l’on fait tendre vers le zéro…
Dans « Le meilleur des monde », roman dystopique d’Aldous Huxley, les Epsilon (vêtus de noir) forment la caste la plus basse, ils sont faits pour occuper les fonctions manuelles assez simples. Ils sont programmés pour être petits et laids. Divisés en deux comme toutes les autres castes, chacun, en raison de son conditionnement, est persuadé d’être dans une position idéale dans la société de sorte que nul n’envie une autre caste que la sienne, contribuant ainsi à l’objectif ultime de tout le système social : la stabilité…
L'œuvre "Equilibrium zéLé", réalisée sur le prestigieux papier du moulin de Brousse, s'inscrit dans une exploration profonde et philosophique de l'équilibre. Le titre lui-même, tiré du latin "Aequus" signifiant égal, et "Libra", balance, évoque immédiatement une quête d'harmonie entre des forces apparemment opposées : liberté et équilibre, individualisme et collectivisme, tradition et modernité.
Cette toile est une réflexion sur les tensions inhérentes à notre société contemporaine. L'artiste interroge la coexistence difficile entre l'art brut et l'art visionnaire, entre les racines traditionnelles et les aspirations modernes, entre la monoculture et le multiculturalisme. Comment, dans ce contexte, pouvons-nous maîtriser un espace-temps visionnaire qui relie notre essence à la nature, aux résonances morphiques et au sacré, tout en dépassant l'obsolescence programmée par un individualisme exacerbé et une science matérialiste ?
Notre société semble, en effet, dévorer toute possibilité de coexistence par un processus autophagique et narcissique. L'illusion d'un individualisme puissant dissimule une réalité bien plus fragile : une quête d'être qui, en fin de compte, se perd dans l'insignifiance.
Face à cette impatience croissante et à la superficialité du temps présent, perçue parfois comme une petite révolution bourgeoise par une jeunesse désabusée, où se trouve la place du sacré ? La restauration des ailes du moulin de Félines-Minervois apparaît comme une métaphore de cette quête d'harmonie perdue. Un acte qui, par son romantisme et sa résistance au temps, oppose une vision poétique et désuète à la course effrénée au gain de temps.
Mon œuvre est une offrande à ce désir d'harmonie. Elle symbolise une possibilité tangible de trouver l'équilibre dans notre environnement immédiat. Ce regard poétique redonne à l'action humaine une dimension révolutionnaire, celle d'un "être philosophique" complet et authentique.
Le moulin de Félines, avec ses ailes fluides, chante l'harmonie des vents. Il pose la question essentielle de notre double appartenance à deux espaces-temps distincts sans perdre notre identité. Comment naviguer entre ces mondes sans sombrer dans l'indécision ou la rupture ? La voie symbolique semble être une réponse : une latéralisation de la pensée qui valorise à la fois l'art et la création, et l'analyse et l'abstraction.
Cette approche propose d'appliquer des stratégies pratiques et visuelles, voire multisensorielles, sans sacrifier une perspective globale. Peut-on alors se libérer du réel et entrer librement dans la métaphore ?
Les poètes, gardiens de l'abscisse sacrée, nous invitent à ne pas laisser le sacré nous échapper. Alors que le moulin de Félines retrouve ses ailes, l'idée symbolique d'une continuité artistique se dessine. Un optimisme poétique émerge, envisageant une opération de grand écart entre deux mondes non pas opposés, mais complémentaires.
"Equilibrium zéLé" est une invitation à redécouvrir l'équilibre à mesure que nos certitudes se dissolvent, ouvrant ainsi un vaste champ des possibles.
M.
Toile sur papier du moulin de Brousse-et-Villaret 38,7 x 19,3
Encre de chine, crayon mine noire, pastel et feuille d’or
Un pont naturel de marbre rose
Pour nos amies coccinelles
Au loin, le moulin en pause
Aux ailes éternelles
Dans la garrigue craquante
Ça s’écoute, ça se sent !
Les yeux sous l’or des figues
Le nez au sein des ombrelles
La sarriette, le thym et la pluie
Dessinent le lointain
Toujours inspiré par la fonction thérapeutique des peintures sur sable Navajos et Hopis, au départ de ce travail, « IIkààh ou l’endroit par lequel les
dieux viennent et vont » m’a été « soufflé » par la relation que les hommes entretenaient avec les dieux, dans une société où tout était relié. Le soleil et la « terre-mère » sont au centre cérémoniel de cette peinture qui utilise également les végétaux, les minéraux, le tout mixé, écrasé par des femmes. Les couleurs sont choisies ainsi que leur fonction symbolique, les formes y sont extrêmement précises et codifiées comme les peintures des moines tibétains sur leurs mandalas. Ces peintures sont, à l’origine, éphémères et elles sont détruites après usage afin que les hommes n’en fassent pas mauvaise utilisation.
Chaque peinture est censée être la reproduction de celle qui fut donnée par les dieux aux héros du chant et l’exacte copie mythique. Ici sont représentés des êtres surnaturels, figures mystiques, placés aux quatre points cardinaux ou en file, les uns à la suite des autres, groupés parfois par paires, hommes, femmes, vieux, jeunes avec des représentations sacrées : soleil, lune, éclairs, arbres, plantes, champs, étoiles, arcs en ciel...
Le chanteur est médecine-man, le sol sur lequel la peinture est déposée est balayé, le peintre a des aides. A la fin, le patient s’assied sur la peinture face à l’est...
J’ai, fidèlement, laissé descendre l’inspiration, pour que se devinent les formes à travers les ombrages du crayonnage et les petits points de l’encre. Les taches de couleurs copient celles utilisées sur les peintures de sable mais sont réalisées avec des pastels. Le trait a été déposé avec le plus de légèreté possible et suivant un jaillissement profond et ancré du geste...
J’ai eu besoin de poser d’autres éléments rattachés à une écriture plus kabbalistique ou ésotérique afin de mettre en relief cette dimension philosophique oubliée : dans le travail de guérison, le peuple Navajo qui se nomme « Dînéa », partage l’idée que l’harmonie, Hozro, est essentielle, le lien avec la beauté du monde est fondatrice du bien-être de chacun. Les croyances à partir du XVIIe jusqu’au XVIIIe siècle vont évoluer et seront colorées des luttes et batailles que subiront et mèneront ce peuple. Curieusement, notre conscience occidentale très « manichéenne » est en écho avec les changements qu’ont vécus les Navajos, suite au génocide subi à la fin du siècle dernier. Ce qui était partie intégrale de leur culture, leur croyances, vont sensiblement changer après les épisodes dits de « chasse aux sorciers ». Ce qui est bien et ce qui est mal est devenu plus important. Les médecine-mans ont adapté leur pratique, peu de sorciers ont survécu... Ce qui m’a inspiré pour cette toile, avec le cadre très codifié des peintures thérapeutiques, c’est un questionnement sur la part d’abstraction et de liberté que s’octroie aujourd’hui l’artiste médecin-man à une époque où l’esprit évolue en pensant se passer du spirituel. Les contraintes associées à la création s’entendent, inversement, quand le spirituel croit pouvoir se passer de ce que l’esprit catalogue et enferme, rejetant ses propres ressentis comme issus du « mal », les catastrophes deviennent alors inévitables. Ce qui est opérant dans le processus de guérison peut s’apparenter à un transfert avec l’immanence, l’éternel sans exclure la place du mal, comme facteur « déchu » de la création.
50 X 32, 8 cm sur papier Canson
Mine de crayon noir, pastels et calligraphie iridescente
Poésie d’Anouk Journo :
Des clématites sauvages
Sur les chemins émondés
Où nos pieds nus s’amusent...
Voilà des sols encore frissonnants De vents aimés
Mélangeant leurs langages
Hiver comme été
« Passage de l’esprit dans un nuage. »
J’ai suivi l’idée que pour les Hopis, les lieux, les objets, ne sont pas des « choses ». Les montagnes, les collines, les rochers, les sources ainsi que les phénomènes comme les éclairs, les nuages, la pluie, les arcs-en-ciel, la croissance des plantes... tout cela fait partie du Vivant, comme de vraies personnes et nous nous adressons à eux comme tels.
50 x 32, 5 cm sur papier Canson Crayon mine noire et pastels couleur
Poésie d’Anouk Journo :
L’œil du nuage capte le chant des arbres
La nacelle
Du vivant
Et ses filaments
Son clin d’atmosphère
Ses taquineries d’hirondelle
L’œil du nuage capte le chant des arbres
Ses auréoles de mycellium Ses racines folles
Ses effleurements de chat.
Deux vieux tracteurs rouillés reposent sous le vent, témoins silencieux d’un monde où l’essentiel prime sur l’accessoire. Leur carcasse fa...